Cette parcelle à 50 q/ha fait partie des bonnes, cette année.
Les orges d’hiver non irriguées affichent des rendements en forte baisse sur les premiers chantiers 2022 de la Cuma Les Juniors.
La moisson de l’orge d’hiver a commencé le vendredi 10 juin à la Cuma Les Juniors, en Charente Maritime. « Les rendements sont catastrophiques, soupire Damien Belon, président. Entre 22 et 57 quintaux à l’hectare sur les premiers chantiers, au lieu de 70 en moyenne les années normales ». La situation sanitaire s’avère globalement correcte. Mais le manque d’eau dans les sols plutôt superficiels de ce secteur a fait des dégâts.
Difficiles à ébarber
«Les parcelles irriguées n’est pas encore été récoltées, elles semblent plus prometteuses». Il s’agit d’orge de printemps, de blé, de colza et de pois. «Depuis quelques années, nous avons réduit les cultures de printemps à cause du manque d’eau pour irriguer. Mais les cultures d’hiver souffrent aussi».
En plus de la déception sur le rendement, l’orge d’hiver récoltée jusqu’à présent s’est avérée difficile à battre. «Il reste des barbes, même en ayant installé les tôles d’ébarbage». Dernier point d’inquiétude cette année: le feu. «Il y a déjà des incendies criminels dans le secteur, alors avec en plus la canicule, nous sommes très attentifs».
Bruno Pertus et Damien Belon se partagent la conduite.
Un agenda très chargé
La Claas Lexion de la Cuma Les Junior a un agenda très chargé. Presque 1000ha sur la saison dont 600ha en moisson d’été. «Avec Bruno Pertus, trésorier de la Cuma et responsable de la moissonneuse, nous assurons la conduite». Avant la saison, ils planifient d’abord le déroulé, en regroupant les chantiers par secteur géographique et par type de culture. En saison, ils travaillent en binôme.
Celui qui a arrêté le premier la veille arrive en premier le matin. Il s’occupe de l’entretien et du nettoyage. Puis le second le rejoint et l’aide pour les opérations plus faciles à faire à deux. Ensuite, nous nous relayons pour la conduite au cours de la journée, ce qui laisse un peu de temps pour souffler un peu, ne pas négliger nos exploitations, ouvrir le courrier, etc. Celui qui ne moissonne pas conduit d’autre part la voiture pilote quand elle est nécessaire.
Par contre, on ne reste pas à deux jusqu’à la fin de la journée, pour que l’un des deux puisse de coucher plus tôt ». L’adhérent s’occupe quant à lui de transporter son grain, avec d’autres collègues si besoin. Ils ont accès à cinq bennes dans la Cuma.
Facturation à l’heure pour la moisson
Cette Cuma a fait le choix de rétribuer les deux chauffeurs par souci d’équité. «C’est aussi un moyen de nous responsabiliser sur la qualité de notre travail». La facture de la moissonneuse se base sur le temps passé. «Ainsi, les adhérents ont tout intérêt à bien organiser le chantier. C’est d’ailleurs pourquoi nous vidons généralement en roulant».
14 juin en début d’après-midi, la New Holland CX7080 de la Cuma l’Entente s’apprêtait à faire feu.
Débuts décevants à la cuma L’Entente
Toujours en Charente-Maritime, Benoît Chapot a démarré ses orges le 14 juin. « J’estime le rendement à 50 quintaux à l’hectare, au lieu de 60-65 habituellement. Et mes premiers colza ont pour leur part donné 20 quintaux à l’hectare ». Il est en sol argilo-calcaire superficiel (petites groies) et sans irrigation. Un potentiel moyen, donc, qui souffre vite du déficit de précipitations. Au sein de la cuma L’Entente, ils sont 4 adhérents et chacun conduit chez lui. Ils partagent une New Holland CX7080, pour 400ha à récolter. « Nous planifions les chantiers en fonction de la maturité et de la sensibilité des cultures, en faisant le point chaque matin entre nous. Les pois, le colza et le blé dur sont par exemple prioritaires sur le reste ». Dans cette cuma également, la moissonneuse fait l’objet d’une facturation à l’heure.
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