Quand implanter son colza avec les aléas du climat ?

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Quand implanter son colza avec les aléas du climat ?

Pour avoir un colza bien développé et résistant, il est primordial de bien choisir sa date de semis.

Les semis de colza sont de plus en plus soumis à la sécheresse. Sans eau , la plante peine à se développer laissant les ravageurs prendre le dessus. La stratégie du colza robuste est de plus en plus conseillée. On revient sur cette technique.

Les premières heures après les semis de colza sont souvent déterminantes. La pluie est le principal facteur de réussite de la levée. Mais encore faut-il qu’elle vienne au bon moment pour apporter le plus de vigueur possible à la plante.

Probabilités de précipitations

Pour mieux se positionner, l’ACTA propose un outil probabiliste de pluie. Adapté au semis du colza par Terres Inovia, il permet d’aider à déterminer la meilleure fenêtre météorologique d’intervention : Alea pluie.

« L’idée de cette application est de donner la probabilité de pluies de 7 à 15 jours, explique Nina Rabourdin, responsable centre et ouest chez Terres Inovia. Cette carte proposée aux agriculteurs est plus précise qu’une carte météo traditionnelle puisqu’on prend en compte les probabilités supérieures à 50%. » Elle indique également les probabilités de précipitations.

De plus, le nombre de millimètres susceptible de tomber est indiqué. « Puisque nous savons qu’il faut une  dizaine de millimètres pour que le grain germe, ou jusqu’à une trentaine en conditions motteux et sèches, en lien avec les cartes de probabilité de pluie nous sommes capables d’apporter des éléments de réflexion plus précis aux agriculteurs pour accompagner au semis du colza. »

L’objectif étant d’implanter ses colzas pas trop top pour éviter la sécheresse estivale, ni trop tard pour que le colza soit bien développé avant l’arrivée des ravageurs.

Avancer la date du semis de colza

Pour cela, la stratégie du colza robuste est entrée dans les habitudes de la plupart des agriculteurs. Nombre d’entre eux choisissent d’avancer la date de leurs semis. Pour rappel, il s’agit ici d’obtenir un colza suffisamment vigoureux, à un stade de trois feuilles d’ici la fin septembre, avant l’arrivée des altises et charançons.

C’est encore plus le cas depuis l’arrêt d’utilisation du phosmet. Même dans certaines zones qui ont la dérogation d’utilisation du cyantraniliprole, cette technique agronomique semble efficace. « Nous travaillons sur une étude nommée Aadaptacol² qui tente de trouver des solutions agronomiques pour se détacher de ces molécules, précise la responsable. Toutefois, nous savons qu’il faut cumuler les leviers. »

Lutte territoriale

Parmi eux, il y a forcément le travail du sol, qui permet lui aussi, une levée homogène des plantes. Mais aussi l’ajout de légumineuses en plantes compagnes.

Au niveau du territoire, des essais sont réalisés sur le choix judicieux des espèces pièges à altises pendant l’interculture dans les parcelles voisines du colza. Une manière de détourner les vols d’altises.

« Le choix de la variété est aussi à prendre en compte, ajoute Nina Rabourdin. Pour cela Terres Inovia a développé l’outil MyVar qui permet de sélectionner la variété la plus adéquates avec les enjeux du territoire. » Celle-ci évalue les variétés disponibles selon une note de mérite agricole. Celle-ci synthétise tous les critères agronomiques en une unique note. Bref, louper son semis de colza va devenir impossible.

Retrouvez sur le site de Terres Inovia les outils AleaPluie et MyVar

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