Des silos au top de la sécurité et de la qualité

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Des silos au top de la sécurité et de la qualité

Les sangles à cliquet sont un système de maintien des bâches efficace sur un silo convexe et qui dépasse la hauteur des murs.

En Normandie, les silos du gaec du Royer donnent dans l’efficacité et la sécurité. Pour réduire l’utilisation des pneus, Hugo et Xavier Rouland verrouillent la couverture du maïs grâce à des sangles, tandis que des accès sécurisés facilitent le travail du quotidien.

«Des silos bien faits, c’est un investissement pour toute une carrière.» Au gaec du Royer, cet investissement a été conséquent au milieu des années 2010. Entre les murs, les dalles, l’enrobé… le total dépasse 100.000€. «C’est une somme. Mais cela se raisonne à long terme», analyse Xavier Rouland. Avec son fils Hugo, ils produisent de l’ordre de 1,2Ml de lait par an, grâce à un troupeau de 115 vaches. «Toute l’année» leur ration associe l’herbe et le maïs. Les silos sont donc un outil particulièrement important de l’élevage du centre Manche.

Les sangles sur les silos de maïs sont efficaces

L'éleveur

Xavier Rouland a réalisé une passerelle avec garde-corps sur-mesure. Elle réduit considérablement le risque de chute lors des interventions sur le silo.

«Les silos couloir permettent vraiment de réduire les pertes sur le côté», se réjouit Xavier Rouland. «Nous trouvons que le silo avec des murs est la meilleure solution pour nous. De plus, cela permet de gagner de la place et donc faire des dalles moins importantes.» En haut des murs des deux silos qu’il dédie au maïs, l’éleveur a ajouté des points de fixation. Tous les trois mètres, ils servent aux sangles à cliquet qui maintiennent la protection du fourrage.

Les sangles améliorent les conditions de travail

L’éleveur normand se montre satisfait de cette méthode de couverture qu’il adopte depuis quelques années. «Après la dernière remorque, nous continuons à tasser au moins une demi-heure. Puis nous couvrons avec un film de sous couche. Pour la conservation, c’est vraiment efficace.» Après avoir replié les bâches latérales «le plus haut possible», et disposé une neuve au-dessus, il ajoute une grille de protection. «C’est contre les corvidés, qui nous ont déjà causé des soucis par le passé.» La journée se termine avec la pose des sangles, resserrées une dizaine de jours plus tard.

Seulement au pied du tas, à l’extrémité des couloirs, quelques pneus subsistent. Xavier Rouland précise: «Les collègues sont plutôt contents de ne pas avoir beaucoup de pneus à manipuler. Et pour nous, c’est assez pratique toute l’année.»

Pour 115 vaches, l’alimentation leur prend 2h15 par semaine

Depuis 2008, l’élevage délègue la distribution de l’alimentation à la cuma Désibol. D’une part, ils auraient bien du mal à revenir sur ce choix. Contre un coût qui ne dépassera pas 15€/1.000l cette année, leurs tâches d’astreinte liées à l’alimentation ne représentent guère plus de deux heures par semaine pour préparer, aux petits oignons, les ingrédients à la désileuse. D’autre part, cette stratégie concrétise un objectif du gaec: «Gagner en confort de travail sur les tâches répétitives.» En contrepartie, la désileuse, c’est une machine particulièrement lourde qui vient circuler sur leur corps de ferme. Cette contrainte est ainsi une des raisons qui expliquent l’évolution des installations de stockage.

Passerelle autoconstruite

Sous la passerelle, le sol est par endroit à quatre mètres.

La sécurité des silos est une affaire sérieuse

La passerelle qui surplombe le mur d’un des silos est une curiosité. Elle n’était pas là dès la première année. Le maître des lieux se souvient: «J’avais interdit aux collègues de monter sur ce mur. Ensuite, il fallait trouver une solution pour le sécuriser.» De l’autre bord, un mur en H de 2m de large offre une circulation sécurisée entre les deux silos. «Nous voyons beaucoup cela ou alors des systèmes de Legos sur le silo maintenant», confirme Xavier. Mais au-dessus de ce vide de près de 4m, rien ne parait contre la chute.

Le couloir surélevé entre deux silos

Entre deux silos, le mur en H offre un large accès aux couvertures.

En haut du mur, un garde-corps

«Quand on a des salariés, des apprentis, et même pour nous-mêmes, la sécurité c’est aspect très important.» C’est sans doute en lisant des articles que Xavier Rouland trouve alors l’inspiration. La solution sera cette passerelle, avec un garde-corps. Elle sera faite maison, pour ce qui est de la conception, des coupes, des soudures et de la pose. «J’aime travailler la ferraille», confie l’éleveur qui fut secondé par un stagiaire présent cette année là. Sur deux semaines, «nous avons consacré nos heures disponibles du milieu de journée à cette réalisation.» Et entre les matériaux et la galvanisation, «il y en a eu à l’époque pour 3 000 € d’investissement.» Un petit prix finalement pour travailler dans la sérénité au quotidien. D’autant que débâcher ne se fait pas toujours de jour, par temps sec et sans verglas.

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