Abattoir mis en cause dans l’Hérault: la préfecture évoque « des images obsolètes » de L214

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Abattoir mis en cause dans l’Hérault: la préfecture évoque « des images obsolètes » de L214

"La plupart des vidéos sont obsolètes", a assuré mercredi la préfecture de l'Hérault après la diffusion par l'association L214 de vidéos de mauvais traitements subis par des animaux dans un abattoir de Pézenas (Hérault).

La plupart des vidéos sont obsolètes: le matériel présenté n’est plus utilisé ou a été adapté, les pratiques ont été améliorées et certains opérateurs ne manipulent plus d’animaux vivants depuis plusieurs mois », explique la préfecture dans un communiqué. L.214 a dévoilé des images de cet abattoir ainsi que de celui de Puget-Théniers (Alpes-Maritimes) filmées selon elle, entre novembre 2015 et mai 2016, et qui montrent « des actes de maltraitance, des violations de la réglementation et des animaux en grande souffrance au moment de leur mise à mort ».

Depuis le début de l’année, la préfecture de l’Hérault assure avoir, « sans attendre l’action de l’association L.214 », réalisé « huit contrôles de protection animale », « huit contrôles spécifiques à l’abattage rituel » et avoir « imposé des mesures correctives rapidement mises en oeuvre ». Le député (LR) de l’Hérault Elie Aboud, membre de la commission d’enquête sur les abattoirs mise en place par le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, et qui avait effectué une visite « surprise » dans l’établissement de Pézenas le 17 mai, s’est également déclaré auprès de l’AFP « franchement surpris ». « Je voudrais que les services de l’État confirment la réalité de ces images, mais je ne veux pas qu’on sanctionne une structure si une seule personne a fait une bêtise », a-t-il réagi, tout en affirmant que « si une personne a fauté, il faut sanctionner ».

Des commissions dans chaque établissement

Pour M. Aboud, qui n’avait constaté aucun dysfonctionnement lors de sa visite, il faut notamment « généraliser la vidéosurveillance » dans tous les abattoirs. « Parallèlement à la surveillance étatique, (il faut) mettre en place dans chaque établissement, des commissions avec des membres des médias, des associations défendant la cause animale, des représentants des éleveurs et des consommateurs », estime-t-il également.

Dans un communiqué distinct, la préfecture des Alpes-Maritimes, où se situe l’autre abattoir mis en cause, précise qu’« un audit dans le domaine de la protection animale a été réalisé par la direction de la protection des populations (DDPP) le 23 avril dernier »« L’audit a donné lieu à la détection de non-conformités et à une mise en demeure qui exigeait la mise en place sous deux mois de mesures correctives », précise la préfecture. Le préfet « prend acte de la fermeture » décidée par la direction de l’abattoir. « La reprise de l’activité ne pourra être opérée qu’après la mise en œuvre des correctifs demandés à l’exploitant » et le site sera également inspecté après l’ouverture.