Dans 5 ans, le grand tournant pour les cuma des Hautes-Pyrénées

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Dans 5 ans, le grand tournant pour les cuma des Hautes-Pyrénées

A Tarbes, un public attentif a écouté l'équipe d'animation de la fédération des cuma des Hautes-Pyrénées dresser le panorama des évolutions des groupes.

D’ici 5 ans, la fédération des cuma des Hautes-Pyrénées estime que 20 à 25% des Cuma auront arrêté leur activité. Une évolution logique, selon l’équipe, loin de signer leur disparition. Et les signaux positifs ne manquent pas, ont-ils assuré lors de l’Assemblée générale qui se déroulait à Tarbes le 18 janvier.

La petite équipe d’animation de la fcuma des Hautes-Pyrénées, qui travaille main dans la main avec celle du Gers, se prépare à une forte évolution du paysage des cuma. Une tendance repérable à travers l’évolution des activités : diminution de l’ensilage et de la fenaison, en premier lieu.

Sur ce point, Thomas Chanvalon, animateur agroéquipement, fait preuve de fermeté : « il existe des groupes de fenaison très performants. L’enjeu, clairement, c’est l’organisation car des chantiers aussi sensibles peuvent très bien être menés de manière collective, avec des débits de chantiers et des prix vraiment intéressants. »

En revanche, les groupes tracteur progressent légèrement, tandis que l’activité transport (bétaillères, remorques bennes et plateaux) progresse régulièrement, portée par des matériels plus nombreux mais aussi plus sophistiqués. Mais ce sont les activités de travail du sol, et tout ce qui a trait aux techniques simplifiées, qui ont fait la course en tête en 2018.

Fin… et début de cycles

L’équipe d’animation a été en contact sur l’année avec 75% des Cuma du département. Un travail de terrain, qui lui a permis de constater que le renouvellement a lieu dans les groupes : les jeunes générations s’impliquent aujourd’hui dans les Conseils d’administration.

Si certaines cuma vont disparaître en raison des phénomènes conjoints d’agrandissement et de diminution du nombre d’exploitations, d’autres rejoignent des Cuma voisines pour fusionner, d’autres encore pourraient rebondir.

D’où la volonté du Conseil d’administration de la fédération de « réinjecter » de l’animation dans ces groupes pour répondre aux besoins des agriculteurs sur ces territoires. C’est d’ailleurs l’une des décisions phares d’un CA en commun avec le voisin gersois : réunir les cuma sur de petits territoires pour « tout mettre sur la table » et pourquoi pas impulser des projets à plusieurs.


Un audit financé

Le Dispositif national d’accompagnement des cuma (DiNA Cuma) permet aux cuma qui ont un projet de se faire accompagner, quasi gratuitement, pour le mener à bien. Les 8 cuma qui en bénéficient actuellement dans le département ont souhaiter se faire accompagner sur des sujets aussi divers que la répartition des tâches, la transmissions, la communication, les règles de fonctionnement du groupe ou l’emploi partagé. La stratégie de mécanisation ou le lancement d’une nouvelle activité peuvent tout aussi bien faire partie des thèmes financés. Contacter votre fédération pour plus d’infos.