« Notre système d’élevage en bâtiment est adapté à la méthanisation passive »

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« Notre système d’élevage en bâtiment est adapté à la méthanisation passive »

La profondeur de huit mètres de la fosse à lisier du Gaec Lait Heureux rend particulièrement rentable l’investissement dans une couverture Nénufar (© Gaec Lait Heureux).

Les associés du Gaec Lait Heureux dans l’Orne jugent leur système d’élevage adapté à la méthanisation passive. Aussi, ils investissent dans une couverture de leur fosse à lisier.

Olivier et Lucie Georges installeront prochainement une couverture de la fosse à lisier de leur exploitation. Grâce au système Nénufar dont ils se dotent, ils entendent capter le biogaz qui jusqu’ici s’échappe de leur stockage. « Cette solution est en adéquation avec notre conduite d’élevage en bâtiment, indique Olivier. Avec 130 vaches laitières sur 105 ha, nous avons peu recours au pâturage. Nous produisons 19 m3 de lisier par jour toute l’année, soit 6 000 m3 par an. Nous en exportons 800 tonnes sous forme de compost en séparant la phase solide issue de la paille broyée. La fosse de 3 000 m3 date de 1997. Nous l’avons construite en même temps qu’un réseau enterré visant à épandre le lisier sans tonne. Pour favoriser le débit dans celui-ci, la fosse de 22 m de diamètre est profonde de huit mètres. C’est un profil rentable pour investir dans ce genre de couverture. »

Un contexte idéal pour capter le biogaz du lisier

Les éleveurs chiffrent à 150 000 euros le coût du système Nénufar de récupération du biogaz, associé à une chaudière bi-gaz. Celle-ci fournira du chauffage et de l’eau chaude pour leur habitation qui aujourd’hui nécessite 6 000 l/an de fioul. Le nouvel équipement nous donne accès à 60 000 euros de subventions. En parallèle, nous investirons 100 000 euros dans un moteur de cogénération de 35 kW. La production et la vente d’électricité1 devraient représenter 57 000 euros de recettes par an. »

« Nous voulions une méthanisation basée à 100 % sur le lisier »

Lucie et Olivier Georges tablent en conséquence sur une durée de leur retour d’investissement d’environ six ans. Et pourquoi pas, un jour auto-consommer aussi l’électricité issue de leur installation. Les revenus de leur ferme provenant à 90 % du lait, leur première motivation pour cette initiative est de les diversifier, « sans main d’œuvre supplémentaire », précisent-ils.

Les éleveurs

Lucie et Olivier Georges dirigent un élevage d’environ 130 laitières.

Par ailleurs, ils ne souhaitaient pas utiliser de culture pour alimenter leur production de gaz. Les éleveurs calculent enfin : « Ce projet, c’est un moyen de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 1 500 t eqCO2 par an. De plus, la couverture Nénufar est un équipement discret. C’est important en termes d’image, car nous sommes dans le secteur touristique du Perche. »

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :

1. La société Nénufar est en attente d’un décret imminent permettant à EDF d’acheter l’électricité issue de ses installations ; celles-ci relevant désormais des ICPE relatives aux élevages et non aux installations de méthanisation.