Confiance et formation, les deux mamelles de la réussite

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Confiance et formation, les deux mamelles de la réussite

Les AG des fdcuma sont l’occasion pour les jeunes de venir apporter leurs témoignages avec souvent le même message : « Pour réussir la transition nous devons aussi être accompagnés. »

Transmettre la gouvernance de la cuma, continuer à faire vivre un groupe, actualiser des projets, ce sont les défis que doivent relever de nombreuses cuma. Des jeunes sont prêts à s’engager et ils témoignent.

Pour Stacha Laget, nouvelle trésorière de la cuma du Pays Beaurepairois (38), « c’est logique de s’investir dans la cuma mais pour réussir la transition, il faut aussi pouvoir s’appuyer sur les anciens. Le renouvellement, cela s’organise, nous devons aussi être accompagnés ». Le fonctionnement de la cuma et la place de chacun, « cela s’apprend. La formation ‘S’engager et Devenir Acteur de sa cuma (SDAC)’ permet d’avoir des bases et aussi de rencontrer d’autres cuma pour échanger. C’est comme ça que nous allons avancer ».

Les plus jeunes se sentent concernés par la vie de la cuma. Quentin Feugier, président de la cuma de Chartreuse (38), a « la volonté de faire perdurer un modèle construit par nos parents. La cuma a une véritable influence sur les charges de mécanisation et c’est important de continuer et de développer de nouveaux projets ».

Résoudre les problèmes pour avancer

Comment remobiliser un groupe alors que le président, le trésorier et le secrétaire sont sur le départ, qu’il n’y a pas de volontaire pour les remplacer et tout cela dans une mauvaise ambiance ? C’est le défi qui était posé à la cuma des Coquelicots (69). Première étape : poser les problèmes sur la table. Un DiNA a été proposé aux adhérents volontaires. « Il en est ressorti un gros problème de communication entre les adhérents, on ne savait plus écouter et prendre en compte l’autre », explique Edith Palandre, membre du conseil d’administration de la cuma.

Restaurer une dynamique

La solution à ce problème de communication ? « Ils sont venus demander de l’aide, chercher l’expérience à l’extérieur », explique Lydie Constant, de la chambre d’agriculture du Rhône et formatrice en communication. « Ils ont fait confiance à la formation et aussi confiance en eux pour trouver la solution. Ils ont pris le temps de se mettre autour d’une table pour une formation sur plusieurs jours et, malgré les difficultés, il y avait un grand respect entre eux, une volonté d’y arriver. »

Aujourd’hui, le nouveau bureau de la cuma est en place. « Il y a une nouvelle dynamique dans le groupe », déclare Alexis Venet, nouveau président de la cuma. « Pour cela, il faut faire le pas et ça vaut le coup de se faire aider. Nous avons appris à nous écouter et à nous connaître. Savoir et pouvoir écouter l’autre, c’est une règle élémentaire. » Les règles, elles, ont été écrites dans le règlement intérieur. Par exemple, le nombre de mandats du président et du trésorier a été limité. « Cela oblige les autres à s’investir aussi dans la vie de la cuma. » Au final, un groupe qui est en train de se reconstruire et des exploitants qui apprennent à mieux se connaître mais « prendre une place ou la transmettre, et bien cela s’apprend ! »  

La relève et les cuma

Chaque année, les fdcuma rencontrent des jeunes dans les lycées et Mfr de la Région pour présenter le modèle cuma. En salle ou en visite dans une cuma, ces journées amènent leur florilège d’expressions et de remarques de la part des élèves. Les premières sont plutôt de nature technique. Mais très rapidement, les aspects économiques font leur apparition : « Du matériel moins cher donc des charges réduites, plus facile à payer donc moins de risque… » L’aspect humain arrive en dernier mais ouvre des perspectives à certains de « travailler avec d’autres et échanger, pouvoir expérimenter plus facilement ». Pour quelques-uns aussi, « la cuma, c’est la classe ! »