Fin de l’obligation de vacciner contre la fièvre catarrhale ovine

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Fin de l’obligation de vacciner contre la fièvre catarrhale ovine

Liberté de transport à partir du 1er janvier 2018.

L'évolution "inexorable" du nombre de départements touchés par les cas de FCO (Fièvre catarrhale ovine), maladie animale virale guérissable et non transmissible à l'homme, et le manque de vaccin ont poussé les autorités à mettre fin à l'obligation de vacciner, selon un communiqué de la préfecture de l'Ardèche

L’évolution « inexorable » du nombre de départements touchés par les cas de FCO (Fièvre catarrhale ovine), maladie animale virale guérissable et non transmissible à l’homme, et le manque de vaccin ont poussé les autorités à mettre fin à l’obligation de vacciner, selon un communiqué de la préfecture de l’Ardèche.

Compte tenu de l’expérience acquise ces deux dernières années avec la FCO à sérotype 8, c’est-à-dire une « progression inexorable du virus », le Comité National d’orientation des politiques sanitaires animales et végétales (CNOPSAV) « a décidé de placer l’ensemble du territoire continental en zone réglementée BTV 4-8 (du nom des souches de la maladie présentes en France, NDLR) », selon ce texte.

« L’objectif d’éradication poursuivi n’est désormais plus approprié, notamment en l’absence de quantité suffisante de vaccins pour tous les ruminants des nouvelles zones réglementées, avant la reprise d’activité vectorielle du printemps prochain », indique le texte.

« Les mouvements d’animaux seront donc libres à compter du 1er janvier sur tout le territoire continental. Un arrêté sera publié à cette fin au Journal officiel le 31 décembre », et comme pour la FCO à sérotype 8, « la vaccination devient facultative, à la charge des éleveurs », ajoute le communiqué.

A la suite de la détection d’un foyer de FCO sérotype 4 (BTV-4) en Haute-Savoie début novembre, une stratégie de lutte sanitaire avait été décidée et mise en place par le gouvernement dans 12 départements avec l’objectif initial d’éradiquer ce virus nouvellement apparu sur le continent, rappelle la Préfecture de l’Ardèche.

« L’évolution de la situation sanitaire de ces derniers jours montre qu’au-delà du département de la Haute-Savoie, sont à présent concernés par des foyers les départements de l’Ain, de la Saône-et-Loire, de la Haute-Saône et du Jura. Des résultats d’analyse sont en attente pour les départements de la Haute-Saône, de l’Isère, de l’Ain, de la Savoie, de l’Yonne, de la Seine-et-Marne, de la Vienne et de la Loire », détaille le communiqué.

La Préfecture indique qu’il apparaît à ce stade que la souche BTV-4 « ne provoque aucune maladie, tant sur les bovins que sur les petits ruminants ». En outre, les mesures de restriction des mouvements des animaux sont « très coûteuses, mal acceptées socialement et économiquement, et elles ont montré leur limite », ajoute-t-elle.

Selon la préfecture de l’Ardèche, « les conséquences à l’exportation devraient pouvoir être maîtrisées ».

Transmise par des insectes vecteurs du type culicoïdes (moucherons), la FCO n’affecte pas l’homme et n’a aucune incidence sur la qualité des denrées (viande, lait, etc) mais ferme cependant les portes de certains pays à l’exportation des viandes françaises, venant s’ajouter à la crise que connaît déjà le secteur de l’élevage bovin français.

 

Complément d’info ajouté par Entraid’ le 5 janvier 2018 : voir cette note du GDS du Cher.