[Guide d’achat] Comment choisir son semoir monograine ?

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[Guide d’achat] Comment choisir son semoir monograine ?

Découvrez nos conseils pour acheter sereinement votre semoir monograine.

Le choix d’un semoir monograine s’appuie d’abord sur l’étendue des espèces à semer, si l’inter-rangs doit changer, et sur des choix d’accessoires et options pour apporter un autre intrant ou semer en conditions difficiles.

SOMMAIRE

Choisir un semoir monograine revient à répondre à sept questions essentielles, comme la diversité des inter-rangs souhaités (50, 60, 75 cm et autres) ou le type de chantier prévu (combiné, solo, rapide…). Les apports d’intrants au semis conditionnent également le niveau d’équipement.

1 – Pour une seule ou différentes cultures ?

Plus le semoir monograine sème d’hectares, moins il coûte cher. Il est donc intéressant de diversifier son usage : maïs + tournesol + colza, par exemple. Si un même inter-rangs, 60 ou 75 cm, par exemple, convient à toutes les cultures, tout va bien, un modèle fixe suffit. S’il faut s’adapter selon l’espèce, pour optimiser le rendement, une version plus polyvalente s’impose.

2 – Inter-rangs variable

Il existe plusieurs moyens de varier l’inter-rangs d’un semoir monograine. Premier cas : le châssis est totalement télescopique et se déploie, par exemple, entre 40 et 80 cm selon l’emplacement des butées mobiles présentes. Second cas : le semoir possède un élément semeur relevable ou un autre dispositif offrant deux valeurs d’inter-rangs différentes.

3 – Largeur au travail et transport

À partir de 6 rangs à 75 cm, les semoirs dépassent la largeur autorisée sur route. À moins d’accepter de les dételer pour les transporter en long, il faut un châssis télescopique ou repliable. En 6 rangs, on trouve des télescopiques simples, qui dépassent 3 m sur route, et des télescopiques doubles, plus complexes mais qui permettent de descendre à moins de 3 m. À partir de 8 rangs, le châssis se replie, vers l’avant ou vers le haut selon les cas.

4 – Grande vitesse ou pas ?

Les semoirs monograines classiques fonctionnent à l’optimum dans une fourchette d’environ 5 à 7 km/h. Il existe aussi des appareils spécifiquement conçus pour fonctionner deux fois plus vite, entre 12 et 15 km/h. Ils valent aussi nettement plus cher, d’où un choix économique à faire. Pour une même capacité, vaut-il mieux deux semoirs classiques en 6 rangs, un seul en 12 rangs ou un seul de type rapide en 6 rangs ?

5 – Distribution mécanique ou électrique ?

Les semoirs classiques possèdent une distribution mécanique entraînée pour deux roues à pneu portant au sol. Le choix d’une distribution électrique élimine de nombreux mécanismes, et par conséquent des risques d’imprécision. Cette technologie s’impose sur les semoirs rapides. Par ailleurs, elle ouvre la voie à de nouvelles fonctions : coupure rang par rang instantanée, coupure automatique selon une cartographie (pointes et bouts de champ), modulation de la densité.

6 – Deux ou trois opérations en un passage

Les semoirs monograines peuvent recevoir des équipements complémentaires afin d’apporter un autre intrant en même temps que la semence. Citons notamment : de l’engrais starter localisé dans la raie de semis (solide ou liquide), des micro-granulés insecticides dans l’environnement de la graine, des granulés anti-limaces le long du rang, de l’herbicide de prélevée localisé sur le rang ou en plein. Ils renchérissent le semoir et lui ajoutent du poids mais peuvent faire économiser une intervention.

7 – Travail du sol ou semis direct

Les semoirs devant travailler en direct doivent disposer d’une force de terrage suffisante pour entrer en terre et maintenir une profondeur de semis régulière. Soit la gamme considérée est conçue pour, soit il est possible d’ajouter des renforts et accessoires à un modèle classique. Dans tous les cas, on prévoit à l’avant des chasse-débris rotatifs, destinées à écarter les résidus végétaux. Autre accessoire possible : un disque ou un coutre destinés à trancher le sol non travaillé. Une roue étroite de plombage de la graine fait aussi partie des équipements recommandés. Elle est d’ailleurs appréciée en semis conventionnel, dans les conditions sèches, par exemple. Enfin, à l’arrière, les roues de fermeture du sillon classiques peuvent manquer de mordant sur un sol non travaillé. Il existe des versions en acier cranté, plus agressives.

Pour plus d’informations, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :

En résumé

Quelles sont les principales marques de semoirs monograines ?

La marque Monosem est très présente au France. Mais de nombreux autres constructeurs sont également actifs, comme Horsch, John Deere, Kuhn, Kubota, Kverneland, Lemken, Maschio Gaspardo, Matermacc, Sola, Väderstad…

Combien coûte un semoir monograine ?

Un modèle simple en 4 rangs coûte 16 000 € tandis qu’un 12 rangs bien équipé peut atteindre 74 000 € (source : Barème d’entraide 2022-2023).

Comment régler un semoir monograine ?

La densité et la profondeur de semis constituent les deux réglages principaux, et il faut y ajouter la force de terrage et l’action des roues de fermeture du sillon.

Comment entretenir un semoir monograine ?

Une bonne révision s’étend à l’aplomb des éléments, le circuit pneumatique, l’entraînement de la distribution, l’ensemble disques ouvreurs et roues de jauge, les socs, les chasse-mottes ou chasse-débris, les roulettes de rappui et les roues de fermeture du sillon.

Le semoir monograine est-il compatible avec l’agriculture de précision ?

Oui : il est possible de piloter la densité, la profondeur de semis et la force d’appui des roues de fermeture du sillon selon une cartographie pré-établie ou selon les informations de capteurs embarqués.