La cuma Vingt trois équipée à neuf

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La cuma Vingt trois équipée à neuf

La Cuma Vingt Trois reçoit son nouveau retourneur d’andains en mai dernier. De g. à d. : Florent Lefeuvre, Président de la cuma, Thierry Boiron, chauffeur de la cuma, Daniel Lefour animateur de la Fdcuma, Loïc Bordier de la société Menart, Jean-Claude Bujeaud, trésorier de la Cuma et Rémy Ageorges, des Ets Boudet, concessionnaire Claas.

La cuma départementale Vingt trois, dans la Creuse, développe deux activités phares, le compostage et le déchiquetage. Elle est dotée pour ces tâches de matériel très récent.

Depuis le le 4 mai 2023, la cuma Vingt trois, dans la Creuse, possède un nouveau retourneur d’andains Menart. Animé par la prise de force du tracteur John Deere 6230 R (230 ch) de la cuma, l’outil est en mesure de retourner des tas de fumier de 5 m de largeur, annonce le constructeur, pour une hauteur maxi de 2,50 m. « Les adhérents sont désormais l’habitude de calibrer des andains en deçà de ces dimensions », explique Thierry Boiron, chauffeur à mi-temps depuis de nombreuses années pour cette activité.

Une organisation bien rodée à la cuma Vingt trois

Çà et là traînent encore accidentellement quelques ficelles indésirables dans les tas de fumier. Mais les 70 exploitations d’élevage qui utilisent ce matériel confectionnent généralement des tas bien calibrés.  Car plus le retourneur avance vite, plus la facture baisse. En effet, le calcul se fonde sur l’heure de rotor, à laquelle s’ajoute un forfait de 2,50 € par mètre linéaire. « En 2022, la machine a effectué 50 heures dans 70 exploitations », précise Jean-Claude Bujeaud, le trésorier de cette cuma départementale. En 2022, le volume composté s’élevait à 45 000 m3. Les responsables de la cuma souhaiteraient préserver a minima ce volume.

Le tracteur attelé au retourneur utilisé aussi pour le pressage

Et pour conserver un tarif attractif, la cuma Vingt trois va élargir l’utilisation du tracteur attelé au retourneur, qui sera mis à disposition de la cuma du Chauchet pour la campagne de pressage, explique Florent Lefeuvre, le président de la cuma. Pour rappel, cette technique procure divers avantages :

  • L’assainissement du fumier avec la destruction des graines d’adventices lors du processus de fermentation.
  • La possibilité d’épandre directement le compost sur les prairies sans nuire à leur appétence.
  • L’atténuation des odeurs au moment de l’épandage, en comparaison d’un fumier brut.
  • La réduction du volume à épandre et donc du temps consacré à l’épandage.

Autant d’arguments convaincants qui séduisent de nombreux éleveurs. En particulier les agriculteurs en production biologique, désireux de valoriser pleinement cet engrais de ferme.

Le nouveau modèle SP 50 assure une meilleure stabilité de la machine au transport.

Des plaquettes pour litière

La cuma Vingt trois gère aussi une autre activité d’ampleur : le déchiquetage de bois. Elle a renouvelé sa machine en 2021. Elle a gardé la même marque qu’auparavant : une Pezzolato capable de déchiqueter des bois jusqu’à 82 cm de diamètre. C’est un tracteur Fendt 936 Profi +, lui aussi acheté en 2021, qui emmène le modèle 1000/820. Le montant de l’investissement total, déchiqueteuse et tracteur, s’est affiché à 540 000 €. Le tarif facturé repose sur le temps passé : 220 €/h. Et le volume : 3,70 €/m3. Soit, en moyenne, un tarif qui se situe entre 5,50 et 7 €/m3. En 2022, la cuma a facturé pas moins de 32 520 m3 auprès de 160 exploitations situées principalement en Creuse (16 000 m3), mais aussi en Haute-Vienne, (10 700 m 3), dans l’Indre (5 000 m3) et dans l’Allier (600 m3).

Une prestation déchiquetage de plus en plus demandée

L’habitude et la dextérité du chauffeur de la cuma Vingt trois dédié à cette activité permettent d’atteindre des débits de chantiers élevés. D’autant plus si le tas de bois à déchiqueter est correctement disposé en bout de champ. Cette prestation suscite de plus en plus d’intérêt chez les agriculteurs. Au départ, les plaquettes servaient essentiellement de combustible pour des chaudières spécialement équipées. Progressivement, un autre usage des plaquettes émerge.

De plus en plus d’éleveurs en mal de paille les intègrent dans la litière. Il s’agit le plus souvent de plaquettes issues de l’émondage de haies effectué sur leurs exploitations. Cette intervention est d’ailleurs de plus en plus mécanisée avec un lamier ou un système de sécateur installé sur une pelle hydraulique. Le confort des animaux n’est pas affecté par ce nouveau type de litière, qui se substitue en partie à la traditionnelle paille dont l’achat représente, selon les années, une dépense importante pour les éleveurs.

Une autre activité moins importante est gérée par la cuma départementale. Il s’agit de la pose de barbelés, qui s’effectue avec une dérouleuse Rabaud en 4 rangs, déplaçable sur une remorque routière. Le matériel dispose aussi d’un clouteur d’agrafes. « L’utilisation est très aléatoire d’une année sur l’autre », observe Jean-Claude Bujeaud. En moyenne, cela va de à 10 à 15 km par an, facturés 0,35 €/m.

Douche comprise

Suite à la fièvre catarrhale ovine (FCO) qui a sévi en 2007, la cuma Vingt trois a fait l’acquisition l’année suivante d’une « douche ovine ». Il s’agit d’un petit appareil mobile dont la fonction est d’asperger à haute pression sur l’animal, un désinfectant antiparasitaire efficace contre les myiases, tiques, gale… Olivier Judet, responsable de l’atelier ovin à l’exploitation du lycée agricole d’Ahun suit ce matériel de la cuma utilisé actuellement par huit exploitations. « Il faut environ un quart d’heure pour le mettre en place et une demi-heure pour le lavage. Nous avons réussi en trois heures à traiter les 550 brebis de notre troupeau. Le débit est donc rapide et cela revient à moins cher que d’utiliser en application manuelle le désinfectant habituel ». Le tarif d’utilisation est de 0,25 € par brebis. 2 500 passages ont été facturés en 2022.

La douche mobile prévue pour le traitement antiparasitaire des brebis est aisément manipulable.

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