Le groupe dresse ses perspectives à partir de ses charges de mécanisation

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Le groupe dresse ses perspectives à partir de ses charges de mécanisation

Un groupe d’agriculteurs à la cuma de Bonnétable étudie ses charges de mécanisation. L’activité fauche de la cuma de Mayet, une voisine, témoigne des intérêts de l’efficacité des chantiers et de la stratégie de délégation.

Une formation aux charges de mécanisation rassemble huit adhérents de la cuma de Bonnétable, plutôt en début de carrière. Leur session remet le collectif au cœur des discussions et sans doute des stratégies d’équipement.

Par rapport à la capacité de sa main-d’œuvre et de son matériel, la cuma de Bonnetable fait le plein. Doit-elle pour autant en rester là? Dans le cadre d’un PCAE, huit adhérents suivent une formation sur le thème des charges de mécanisation. Leur étude de leur propre système est aussi en lien avec la thématique du travail. Ce facteur est d’ailleurs la véritable question, au-delà de l’économie, pour les agriculteurs autour de la table. Outre l’évolution des attentes sociétales, les exploitations sont aussi nombreuses à devoir considérer le départ en retraite d’une génération.

Les charges de mécanisation comptent dans la stratégie de développement

Les stratégies de mécanisation actuelles diffèrent grandement dans le groupe. Pour certains, la prestation complète est importante. C’est le cas de Cédric, un éleveur laitier qui entend se concentrer sur son atelier principal. Il délègue en conséquence tous ses travaux de culture. D’autres entreprises possèdent une majorité du matériel qui leur est nécessaire. Ensemble, ils repèrent les volets stratégiques pour maîtriser les charges de mécanisation. À l’échelle du groupe, la traction et le carburant représentent la moitié des charges de mécanisation.

Le groupe en formation sur les charges de mécanisation

Le groupe issu de la cuma de Bonnetable était en formation sur les charges de mécanisation et a bénéficié du témoignage d’André Dupuy (président) et Robin Millet (salarié), représentants de la cuma de Mayet.

Les chantiers devront être efficaces

Outre le décorticage des chiffres, la formation invite les jeunes agriculteurs à la réflexion et la prospective. Le témoignage de la cuma de Mayet interroge les futurs responsables. Quelle place aura votre cuma demain par rapport à vos exploitations? Quels seront vos besoin en tant qu’adhérent? André Dupuy (président) et Robin Millet (salarié) insistent sur les notions de délégation d’une part et sur l’importance de l’efficacité des chantiers. Dans leur cas, le groupe de fauche 8,70m ou les équipements de semis grande largeur, par exemple, y contribuent.

répartition des charges de mécanisation dans le groupe d'agriculteurs

La traction (27,4%) et le carburant (22,4%) représentent la moitié des charges de mécanisation de l’ensemble des huit exploitations de la formation.

Quel avenir pour la cuma?

Pour la cuma de Bonnétable, deux schémas semblent se dessiner. Tout d’abord, le statut quo, basé sur la bonne situation actuelle. Le risque à terme serait que la cuma se déconnecte trop des attentes de ses adhérents. Le développement constitue l’autre piste. Mais il nécessiterait un engagement des futurs responsables, même s’il peut s’envisager de revoir l’organisation interne pour partager plus les responsabilités. Au final, cette formation qui a favorisé l’interconnaissance des futurs leaders pousse sans doute la cuma vers cette piste. Sans compter que la cuma va prochainement construire un nouvel hangar.

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