L’Entente pour l’écimage

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L’Entente pour l’écimage

Jean-Luc Menneguerre et Jean-Marie Marchand, devant l’écimeuse de la cuma l’Entente. En 2016, l’écimeuse a été utilisée sur 400 hectares.

La cuma « l’Entente », en Charente-Maritime, a créé une activité autour d’une écimeuse en grandes cultures pour répondre aux attentes de ses adhérents en bio.

Au départ, Jean-Marie Marchand, adhérent et secrétaire de la cuma, cherchait des adhérents pour le projet d’acquisition d’une écimeuse en grandes cultures. Il va pour cela réunir trois nouveaux adhérents bio. Depuis une dizaine d’années, il a échangé avec l’un d’eux, Jean-Luc Menneguerre, sur les techniques culturales en bio. Ils ont notamment testé différents modèles d’écimeuses plus ou moins concluants. L’ouverture à la cuma a permis d’investir dans un matériel récent, performant et disponible à proximité.

Un outil enfin performant

Après de nombreux essais menés sur des écimeuses souvent artisanales, le groupe a découvert de nouveaux outils plus au point (voir sur ce sujet, l’article déjà paru dans Entraid‘). Depuis quelques années, l’écimeuse est un outil qui s’est démocratisé et les constructeurs sérieux proposent maintenant plusieurs modèles. Le groupe de la cuma l’Entente a fait le choix d’un outil simple, fiable et performant. Avec ses 12 m de large, l’écimeuse Micheletti fait partie des machines les plus larges du marché. Le principe de coupe est simple. Il est constitué de section de moissonneuse monté sur des disques entraînés par hydraulique. Le groupe est très satisfait du résultat. La majorité des adventices sont coupées et aucun problème de bourrage n’apparaît. Afin de limiter le souci d’alimentation et de débit d’huile, la cuma a ajouté une centrale hydraulique. En 2016, l’écimeuse a travaillé plus de 400 ha.

Qu’est-ce que l’écimage sur grandes cultures ?

Les techniques d’agriculture biologique ne permettent pas l’utilisation d’herbicides. La gestion des adventices se fait généralement par les techniques mécaniques au sol telles que le binage, l'étrillage, etc. Une fois la culture développée, il est impossible de désherber mécaniquement le sol. Il faut donc intervenir au-dessus de la culture.
Le principe de l’écimage est de couper les adventices qui dépassent de la culture. C’est un moyen de rattrapage mécanique. Le gros avantage est aussi la gestion des mauvaises graines lors du triage après récolte car elles sont absentes.
L’intervention se fait entre 1 mois ½ et 10 jours avant la récolte.
L’inconvénient rencontré avec cette technique est qu’il faille rouler sur la culture et cela occasionne donc des dégâts. Aujourd’hui, il existe des écimeuses de plus grande largeur (> 20m). Le débit de chantier est variable ; 1 à 2 ha/h pour une écimeuse 12 m.