Moisson: les chenilles pour répondre aux pluies exceptionnelles
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Moisson: les chenilles pour répondre aux pluies exceptionnelles
Pierre-Joseph Delorme
Publié le 15 juillet 2021
Mis à jour le 15 juillet 2021 à 18:57
En Auvergne Rhône-Alpes, les chenilles sont de sortie sur les moissonneuses-batteuses pour une moisson déjà très en retard.
En Auvergne Rhône-Alpes, un début de semaine exceptionnellement pluvieux retarde le début des moissons. Les prochains jours seront décisifs et les chenilles sont déjà installées sur les moissonneuses-batteuses.
Ce cru 2021 restera comme une moisson en conditions humides. En Isère, à la cuma de Saint Antoine, il reste 180 ha à moissonner. «Principalement du triticale, du blé et un peu de colza» indique Fabien Ageron. L’orge a pu être récoltée ainsi qu’une partie du colza.
«Depuis le début de la semaine nous avons eu un cumul de pluie de plus de 100mm. Des parcelles de blés sont notamment couchées. Suivant la météo des jours à venir, la récolte sera peut être suffisamment sèche. Par contre, la portance des sols sera minime. Nous ne pourrons peut être pas passer partout.»
Des risques d’incendie avec de la paille humide
La paille d’orge a pu être ramassée. «Par contre, au niveau de l’humidité c’était un peu limite. Des bottes commencent à chauffer. Certaines affichent une température de 55°C.» L’échauffement des bottes peut être une cause d’incendie. De plus, une densité élevée aggrave le phénomène. «Une situation à surveiller de près.»
Installer des chenilles sur la moissonneuse-batteuse. Souvent la seule solution cette année pour récolter.
Moisson et conditions humides: un train de chenilles pour 20.000€
Les chenilles sont de sortie et déjà installées dans certaines cuma. D’autres ont investi en catastrophe. «Nous avons trouvé un train de chenilles d’occasion pour 20.000€. C’est la seule solution pour pouvoir entrer dans les parcelles. Et encore, nous ne sommes pas sûrs de pouvoir passer partout avec les 200mm tombés ces derniers jours», indique Jean-Luc Durand, président de la cuma de Marcoux dans la Loire. «Il reste 250ha à récolter. Notamment de l’orge qui est mure depuis plus de 10 jours.» Pour le blé, la situation n’est pas bonne. «Les grains commencent à noircir.»
Dans cette région d’élevage, la paille est importante pour la litière. «Le passage des chenilles crée des ornières. Il va être difficile ensuite de passer avec le tracteur et la presse pour ramasser la paille.»
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