3 cuma pionnières de la RSO

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3 cuma pionnières de la RSO

La cuma la Bussiéroise a été la première cuma creusoise à obtenir le label RSO.

Le réseau cuma Nouvelle-Aquitaine s’est engagé dans la labellisation RSO (responsabilité sociétale des organisations). L’obtention du label So-responsable sera, pour les cuma lauréates, un gage de bon fonctionnement pour l’ensemble de ses membres et de ses partenaires. Cela devrait être aussi un argument déterminant pour bénéficier dans l’avenir de financement publics.

La responsabilité sociétale des organisations (RSO) est une démarche volontaire qui s’adresse aux organisations collectives. C’est un peu le pendant des dispositifs RSE (responsabilité sociale des entreprises). La RSO vise à faire progresser le collectif qui s’y implique, sur la voie d’un développement durable, d’une prise en compte des exigences économiques, sociales et environnementales porteuses de mieux-être. Cette démarche entend répondre aux attentes de toutes les parties prenantes qui interagissent dans une organisation collective. Cela peut être des adhérents, des fournisseurs, des collaborateurs, des pouvoirs publics… Différentes structures collectives, pas forcément plus vertueuses que les cuma, ont déjà obtenu ce type de label. Et elles s’en saisissent pour communiquer sur leur activité. Une démarche du réseau cuma

Cuma Bussiéroise, la première labellisée RSO de la Creuse

Elle a été la première dans le département à être labellisée RSO pour cinq ans. Le groupe est récent puisqu’il a été constitué en 2012. C’est la plus jeune cuma du département, créée par 17 jeunes agriculteurs en l’absence de cuma sur leur secteur. La Bussiéroise rayonne désormais sur 16 communes.

Le président, Jean-Noël Mérou, a présenté le 15 mars lors de l’AG de la fdcuma, la trajectoire de sa cuma : « Nous avons un large panel d’activités avec les outils de travail du sol (déchaumage, rouleaux), l’épandage de fumier et la pulvérisation, la manutention (bennes et bétaillères) et l’activité semis direct en 2020. » Pour lui, le motif pour s’impliquer dans la démarche RSO est de pouvoir évaluer le fonctionnement de la cuma et se positionner par rapport aux autres groupes.

Réfléchir à l’avenir

C’est aussi un moyen pour réfléchir à l’avenir. « Nous avons un projet de bâtiment avec une couverture photovoltaïque et dans le même temps nous envisageons de rationaliser le fonctionnement de nos activités en s’équipant de compteurs Karnott », illustre-t-il. Sophie Perret,de la fdcuma, qui a accompagné le groupe dans cette voie, en souligne les avantages : « La démarche RSO vise à mieux communiquer les valeurs et les raisons d’être des cuma et du réseau, à valoriser les actions responsables des cuma et à développer des pratiques vertueuses. »

Cuma l’Espoir, 3e cuma creusoise labellisée RSO

Présidée par Anthony Desrues, la cuma compte 22 adhérents et 28 matériels. Elle développe un CA de 65 000 €. Stéphane Chatonnet, son trésorier, a présenté également leur parcours RSO à l’AG de la fdcuma. « Notre cuma a été créée en 1974 pour l’activité ensilage. En 1979, nous avons débuté l’activité épandage et acheté un pulvérisateur. En 2000, nous nous sommes associés avec la cuma départementale 23, dans le cadre d’une intercuma pour un bâtiment en commun.

Nos objectifs sont de travailler avec du matériel performant, de répondre au plus près aux besoins des adhérents et de raisonner les besoins en travail à l’échelle du groupe en généralisant l’entraide. » Et la RSO ? « Il s’agit pour nous d’anticiper les évolutions et d’être en position d’accueillir des jeunes. » Une anticipation plus que jamais nécessaire alors que de nombreux chefs d’exploitation devraient partir en retraite dans les prochaines années. La cuma l’Espoir a été la troisième de la Creuse à être labellisée RSO.

La cuma souhaite s'engager dans une démarche RSO

En s’engageant dans la démarche RSO, la cuma l’Espoir souhaite anticiper l’avenir et être en position d’accueillir des jeunes.

Cuma Ligneyrac, première cuma corrézienne à obtenir le label RSO

Laurent Certes, le président de la cuma, a présenté la trajectoire RSO de son groupe le 9 février 2023, à Tulle, lors de l’AG de la fdcuma. C’était la première cuma corrézienne à être labellisée RSO. Elle a atteint sans difficulté, le « scoring » nécessaire pour décrocher le label. Elle réunit une vingtaine d’exploitations au total, dont un noyau dur d’une dizaine d’adhérents actifs. Depuis plusieurs années, la cuma de Ligneyrac a pris un tournant agroécologique.

Pas d’économie sans agronomie

Dès 2013, des agriculteurs de cette zone géographique située en proximité des causses du Lot, s’engagent dans l’agriculture de conservation. En 2015, la dynamique du groupe conduit à la création d’un GIEE porté par la cuma et accompagné par la chambre d’agriculture. Leur leitmotiv est qu’il ne peut y avoir « d’économie sans agronomie ». La volonté est d’améliorer la fertilité naturelle des sols en généralisant la couverture végétale permanente.

Et en parallèle, de conforter l’équilibre économique des exploitations en diminuant les charges liées aux intrants et à l’alimentation animale, tout en mutualisant l’achat de matériel innovant (ex : matériel de semis direct, pulvérisateur bas volume). Ce qui permet aussi d’améliorer les conditions de travail. Cette orientation forte de la cuma lui a permis de cocher de nombreuses cases dans l’évaluation RSO.

Démarche RSO, également pour la cuma de Ligneyrac.

Laurent Certes, président de la cuma de Ligneyrac.

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