Les épandeurs d’engrais centrifuges à double disque constituent la grande majorité du parc de matériels de fertilisation en cuma. Ils reçoivent de plus en plus un système de pesée associé à un DPA, voire à un dispositif de coupure de sections. Le prix d’achat s’en ressent fortement, d’où le besoin de distinguer deux catégories d’appareils.
L’échantillon des épandeurs d’engrais sans pesée embarquée affiche un prix de revient de 6,10 €/ha, pour 404 ha/an. Ces appareils achetés en moyenne 8 500 € présentent une activité assez hétérogène. En effet, la moitié de l’échantillon s’étale entre 160 et 525 ha. Le type de cultures en place intervient dans le potentiel, selon qu’on fractionne ou pas les apports. Notons à ce sujet que certaines cuma facturent à la tonne épandue et non à la surface couverte.
Un gros effet surface
L’activité d’un épandeur d’engrais joue beaucoup sur son prix de revient, l’amortissement représentant 75 % du coût total. Ainsi, ces épandeurs coûtent plus de 11 €/ha en dessous de 200 ha/an, alors qu’ils passent à moins de 2 €/ha au-delà de 600 ha/an. Les frais d’entretien représentent quant à eux 13 % du total, avec un niveau moyen de 0,64 €/ha. Il s’agit surtout du remplacement des pales puis des disques. Une opération indispensable pour garantir la qualité de répartition de l’engrais.

Répartition des charges sur les épandeurs d’engrais avec pesée.
La pesée change le cadre
La catégorie avec pesée et DPAE montre des chiffres très différents. Ces appareils valent d’abord beaucoup plus cher, plus du double, pour atteindre une moyenne de 18 300 €. Ensuite, ils travaillent deux fois plus, 848 ha/an au lieu de 404. Mais finalement, ces deux facteurs s’annulent. En effet, le prix de revient moyen s’élève à 5,50 €/ha, un peu moins même que pour les épandeurs sans pesée. Quant au poste entretien, avec 0,42 €/ha, il se révèle un peu inférieur à celui des épandeurs sans pesée, mais en sachant que l’échantillon a aussi 1,5 an de moins.

Tableau comparatif des prix de revient des épandeurs d’engrais avec ou sans pesée.
Globalement, les cuma maîtrisent leur coût d’épandage en organisant l’activité du matériel en fonction du montant de l’investissement. C’est une composante du coût de la fertilisation plus facile à dominer que le prix de l’engrais lui-même.
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