“J’essaye de jongler entre le plaisir et les tâches que je dois réaliser”

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“J’essaye de jongler entre le plaisir et les tâches que je dois réaliser”

Florine Dacquin, salariée de la cuma du bois Bernard jongle entre les activités de la cuma et des adhérents, une diversité de missions qui lui demande de l'adaptation.

Florine Dacquin est salariée de la cuma du bois Bernard, située dans le Pas-de-Calais, depuis un an. Elle nous explique son choix et ses motivations. Interview.

Depuis maintenant un an, Florine Dacquin, salariée agricole de la cuma du Bois Bernard, conduit et entretient les machines de la cuma et de quatre de ses adhérents.

Comment vas-tu ?

Je vais bien. Cela fait à présent un an que je suis salariée agricole à la cuma du bois Bernard et chez quatre autres adhérents. Je commence à prendre mes marques et à connaître les manières de travailler de chacun. J’ai en main les machines que j’utilise, je connais le territoire et les parcelles dans lesquelles j’interviens. Mes tâches et mon travail sont plus fluides.

Qu’est-ce que tu aimes dans ton métier de salariée agricole en cuma ?

J’aime la diversité de mes missions. Pour la cuma, je conduis une presse à balles rondes au moment de la fenaison et de la moisson. Je réalise également l’entretien de tout le matériel. Enfin, je n’ai pas assez de temps pour tout faire, mais je suis chargée de le laver, graisser, changer les pièces d’usure et de l’emmener en réparation lorsque c’est nécessaire.

L’autre partie de mon temps est consacrée au travail dans les quatre élevages adhérents au groupement d’employeurs. Selon les exploitations, je trais les vaches, je les nourris, je travaille dans les champs. C’est très varié. Mon niveau de responsabilité dépend de la fréquence à laquelle je vais chez l’agriculteur. C’est vrai que si je ne travaille qu’une journée par mois chez l’un d’entre eux, je ne vais pas avoir les mêmes tâches à réaliser que lorsque je vais une fois par semaine chez la même personne.

Cuma-bois-bernard

Tous les mois, les quatre adhérents de la cuma du Bois Bernard se retrouvent avec leur salariée pour établir un planning des missions à réaliser.

Qu’est-ce qui te fait avancer ?

Le travail bien fait. Je suis satisfaite lorsque les missions évoluent. Toutes ne sont pas passionnantes alors, j’essaye de jongler entre le plaisir et les tâches que je dois réaliser.

C’est l’avantage d’avoir une diversité d’activités.

Avoir plusieurs managers, ça ne rend pas dingue ?

Ce n’est pas toujours facile, certes. J’ai tout de même un seul référent. C’est un adhérent de la cuma et un éleveur chez qui je vais travailler très fréquemment. Chaque fin de mois, les quatre adhérents, dont le président de la cuma, se réunissent et établissent mon planning afin de prioriser mes tâches. Ensemble, ils essaient d’harmoniser leurs pratiques pour que ce soit plus facile pour moi et que ce ne soit pas source d’erreurs.

Toutefois, cette organisation demande une grande capacité d’adaptation. Je dois constamment ajuster mes manières de travailler avec celles de mon employeur. C’est stimulant.

Qu’est-ce qui pourrait améliorer ton quotidien de salariée agricole en cuma ?

Là, tout de suite, un bâtiment avec un atelier. On pourrait ainsi regrouper le matériel de la cuma et je ne serai pas obligée d’avoir les outils dans le coffre de ma voiture. Cela éviterait aussi quelques allers et retours même si les exploitations sont assez regroupées. Ça apporterait davantage de confort de travail.

Son parcours

Diplômée d’un BTS Acse, Florine Dacquin travaille trois ans dans un verger en tant que chef de cultures. Elle choisit ensuite de revenir dans sa région natale et travaille alors, pendant un an, dans une exploitation spécialisée en pommes de terre. Tri, entretien de matériel et travaux des champs rythment son année. Depuis un an, elle travaille pour le groupement d’employeur de la cuma du bois Bernard et jongle entre les travaux des champs, ceux dans les élevages bovins et l’entretien du matériel.

Une salariée agricole à la cuma

Cela fait une dizaine d’années que la cuma du bois Bernard embauche un salarié. Florine est la troisième. “À chaque changement d’employé, on essaye d’adapter le poste aux compétences de la personne, explique Frédéric Willemetz, président de la cuma. Si au début de ce groupement d’employeurs, cela nous semblait compliqué de trouver assez d’heures pour proposer un temps plein, aujourd’hui, on ne ferait plus sans.” Une deuxième personne serait même la bienvenue. Car, “quand on n’a pas de salarié, on fait sans, mais quand on en a un, on ne peut plus s’en passer”, avoue-t-il.

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