Il y a quelques années, renouveler son déchaumeur n’était pas un enjeu économique de premier ordre pour une cuma. C’est moins le cas aujourd’hui. Le prix des matériels, même de travail du sol, a flambé. Cela nécessite de réfléchir encore plus à sa stratégie de renouvellement. Avec l’outil Cumacalc, nous avons comparé deux approches de renouvellement du déchaumeur. L’une avec une revente au bout de six ans, l’autre au bour de neuf ans, sur une période de dix-huit ans.
Renouveler son déchaumeur : contre-intuitif
Dans le cas des renouvellements tous les six ans, dans notre exemple ci-dessous, on constate un prix de revient supérieur à 1,30 €/h en moyenne par rapport à un renouvellement tous les neuf ans. En effet, la dépréciation de valeur du déchaumeur est toujours plus accentuée les premières années.
Toutefois, avec un matériel plus récent, les groupes d’agriculteurs espèrent ainsi éviter les pannes et incidents mécaniques, source de tensions. De plus, les coûts d’entretien sont sensiblement réduits dans notre simulation financière dans le cas d’un renouvellement rapide (de 2,60 €/ha pour un renouvellement au bout de neuf ans, contre 1,80 €/ha dans l’autre cas).
Dans le cas des renouvellements tous les six ans, on constate un prix de revient supérieur de 1,30 €/h.
Prix de revente et d’achat hypothétiques
Avoir du matériel plus souvent revendu permet aussi aux agriculteurs d’accéder à du matériel performant. Même si la technologie des déchaumeurs évolue moins vite que celle d’autres matériels, certains déchaumeurs permettent toutefois de réaliser des économies de consommation de GNR ou de s’atteler sur des tracteurs moins puissants.
Quant au prix de la reprise et à l’évaluation du matériel lors du rachat, il est difficile de se projeter de manière fiable. Nous avons fait l’hypothèse d’une hausse des prix de 5 % par an. Même remarque pour les taux d’emprunts qui peuvent varier dans les prochaines années. En général, plus la durée d’emprunt est longue, plus le taux sera élevé (1,8 % contre 1,5 % dans notre exemple).
Toutefois, cette simulation ne prend pas en compte les aléas du terrain avec la possibilité parfois de bénéficier d’offres commerciales intéressantes en revendant un outil, tout en bénéficiant d’un rachat un peu moins onéreux. Sans parler de l’usure du matériel qui varie d’un groupe à l’autre selon la manière de l’utiliser, le type de sol, le climat, etc.
Notre simulation ne prend pas en compte le coût du carburant et la consommation du tracteur à l’avant. L’outil Cumacalc est là pour vous aider à simuler vos coûts prévisionnels en retenant les valeurs économiques qui ressemblent à vos réalités terrain.
| Méthode de calcul sur Cumacalc Pour réaliser cette simulation nous avons opté pour l’achat d’un déchaumeur de 4 m pour la somme de 30 000 €. Dans le cadre d’une création d’activité, un capital social de 3 000 € au total a été souscrit par les adhérents qui effectueront 700 ha chaque année. Pour un renouvellement tous les six ans, nous avons retenu un prêt sur la même durée au taux de 1,5 % avec des frais d’entretien de 2,20 €/ha. Pour un renouvellement plus long, sur neuf ans, le taux de l’emprunt passe donc à 1,80 % avec un coût d’entretien de 2,60 €/ha. Le taux d’actualisation d’achat du matériel retenu est de 5 %/an.  Méthode de calcul choisie avec Cumacalc |
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