Spécialistes de l’arboriculture en montagne

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Spécialistes de l’arboriculture en montagne

Au cœur des Baronnies, Sud-Est Drômois, des vergers de fruitiers s'étagent à l'assaut des fortes pentes du massif argilo-calcaire enserrant Sahune. Les 14 adhérents de la cuma La Sahunaise, née en 1978, sont tous arboriculteurs, avec un peu de vigne en complément, sur des surfaces modestes : 12 ha pour celui qui préside la cuma depuis 1995, André Brun, dont 7 ha d'abricots, 3 de cerises et 2 d'oliviers (olives de Nyons) sur le versant abrité, au soleil.

L’abricot représente d’ailleurs 75 % des productions du groupe et la variété Bergeron mieux vendue remplace peu à peu l’Orangé de Provence. Soit des productions fort dépendantes du marché, sur des surfaces très morcelées par le relief : Faute de terres disponibles à Sahune, qui compte 10 agriculteurs, André Brun s’est agrandi sur de petites parcelles très pentues à Montréal-les-Sources, la commune voisine.

Le matériel pour ces cultures est spécifique : chaque adhérent a un ou deux petits tracteurs fruitiers, assez larges pour ne pas verser dans les pentes ; parmi les 22 matériels de la cuma figurent un tracteur 100 CV à 4 roues motrices et, pour les 20 ha de vigne des adhérents, une MAV, une rogneuse et un épandeur étroit pour passer dans les rangs. Pour l’entretien des vergers enherbés -l’herbe améliore la portance, le taux d’humus et prévient l’érosion- la cuma a 3 charrues, broyeur, tondeuse, semoir à graines et 2 godets pour ramasser les cailloux ; l’épareuse collective entretient les bords des chemins et des vergers : la clôture électrique qui protège les fruitiers des chevreuils et sangliers perd son efficacité si la végétation la touche ! Le hangar de la cuma et son terrain sont propriété de la cuma ; à l’entrée, un tableau de bord avec les noms des 14 adhérents et des étiquettes au nom de chaque matériel, à accrocher face au nom de l’utilisateur, pour visualiser d’un coup d’oeil les réservations Pour la facturation, chacun note ses heures d’utilisation sur un cahier, mais trois outils ont un compteur : le tracteur, le broyeur et la tondeuse (un girobroyeur).

Le groupe a en projet l’achat d’un andaineur à cailloux. Le président n’a qu’un regret, celui de n’avoir pu réaliser l’achat groupé d’une pelle à chenilles, destinée à l’arrachage et la replantation des vergers : beaucoup d’adhérents ont encore une vieille pelle. A revoir à la génération suivante ?
A.Sugano