Du risque de dissolution à la construction d’un bâtiment
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Du risque de dissolution à la construction d’un bâtiment
Aude Meunier et Matthieu Freulon
Publié le 27 avril 2022
Les secrets de la réussite d’un changement de cap : la volonté d’avancer ensemble, l’écoute, la bienveillance et la convivialité.
Le renouvellement de génération est une étape clé dans la vie d’une cuma. Elle peut signifier la dissolution du groupe en cas de problème ou difficulté, ou à l’inverse créer une nouvelle dynamique avec des projets inédits. Illustration d’une dynamique favorable avec la cuma des Brulis à Eaux-Puiseaux (Aube).
Créée en 1996 pour l’achat d’une moissonneuse-batteuse et la mise en commun des chantiers de récolte de trois adhérents, la cuma des Brulis a élargi successivement ses activités avec un décompacteur, une herse rotative, un automoteur de pulvérisation, un tracteur, une seconde batteuse et même un second tracteur. Ainsi, depuis 2014, ce sont quatre adhérents qui réalisent ensemble leurs travaux des champs.
Le bâtiment, un lieu de vie
Mais en 2018 se pose la question du départ en retraite de deux adhérents sans repreneur souhaitant intégrer la cuma. La cuma des Brulis décide donc d’organiser une réunion pour décider du devenir du groupe et d’y inviter les deux jeunes arrivants. En outre, elle opte pour un DiNA cuma, afin de permettre aux deux jeunes agriculteurs de comprendre le fonctionnement actuel de la cuma des Brulis, mais aussi d’exprimer leurs besoins et leurs objectifs. Il s’agit également de faire le point sur les besoins et attentes des deux adhérents restants.
Parmi les points à trancher, la question du stockage des matériels de la cuma des Brulis, car c’est l’un des retraités qui louait jusqu’à présent deux bâtiments. Bâtiments qu’il souhaite à présent vendre. Or aucun adhérent n’a la place sur son exploitation de stocker ces matériels. En parallèle, trois des structures participant à ce Dina cuma manquent de main-d’œuvre. Il paraît alors évident à tous que la cuma des Brulis peut être la solution à ces deux problématiques. Toutefois, le fonctionnement passé n’est plus possible.
Un partage des coûts du bâtiment
Le groupe étudie alors l’achat d’un terrain de 40 ares excentré dans le village avec un bâtiment. Un terrain capable d’accueillir des bâtiments complémentaires, ce qui permettrait au groupe d’avoir un lieu de vie et des structures adaptées. La cuma s’est alors posé la question du photovoltaïque et a contacté la société Triangle Énergie, qui lui propose deux bâtiments de 550m2 chacun, dessinés et personnalisés selon les besoins du groupe.
Triangle Énergie prend en charge la construction des bâtiments ainsi que l’achat et la pose des panneaux. En contrepartie, c’est elle qui se chargera de la commercialisation de l’électricité et qui recevra les bénéfices de la vente. Il reste à la charge de la cuma des Brulis le coût du terrassement et celui des options retenues par le groupe pour les bâtiments.
Au bout de trente ans, les deux bâtiments appartiendront à la cuma.
Une nouvelle dynamique à la cuma des Brulis
Au final, cette proposition permet de répondre à la problématique de la cuma: avoir accès à des bâtiments de stockage à un coût raisonnable. De plus, un des adhérents profite de cette opportunité pour investir dans un bâtiment similaire sur un terrain à proximité, ce qui minimisera encore les frais de raccordement. Précisons que le bâtiment déjà existant sur le terrain de la cuma des Brulis sera par la suite rénové pour accueillir un bureau et un atelier avec un futur salarié. Le groupe travaille actuellement sur le besoin de main-d’œuvre et sur la définition du profil à rechercher.
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