Une bonne organisation pour tendre vers la cuma intégrale

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Une bonne organisation pour tendre vers la cuma intégrale

D’ici à l’an prochain, la cuma de Sinard aura investi près de 500.000€. Un passage obligé pour accroître la mutualisation selon le nouveau président, tenté par le principe de la cuma intégrale.

D’ici à l’an prochain, la cuma de Sinard aura investi près de 500 000 €. Un passage obligé pour accroître la mutualisation selon le nouveau président, tenté par le principe de la cuma intégrale.

Jérémy Turi en est convaincu, pour mutualiser toujours plus au sein de sa cuma, il faut investir dans des matériels. « Nous avons acheté deux tracteurs. L’un de 160ch et l’autre de 140ch pour un total de 240.000 € sans oublier un groupe de fauche de 6 m, une faneuse, un andaineur double rotor, une presse, un plateau fourrager, un retourneur d’andain. En tout, nous avons investi 381 000 € l’an dernier », égraine Jérémy Turi, le jeune président de la cuma de Sinard, qui compte une dizaine d’adhérents répartis sur six communes. « Nous allons bientôt commander une charrue déchaumeuse, un combiné de semis et une presse à balles rondes. »

Passer en cuma intégrale, un projet à plusieurs

En deux ans, la cuma aura investi près de 500 000 €. « Si nous ne disposons pas du matériel nécessaire nous ne pouvons pas partager », évalue-t-il. Il poursuit: « Aujourd’hui, nous ne sommes que quatre agriculteurs sur les dix adhérents à avoir un usage intensif du matériel et à vouloir aller vers un modèle de cuma intégrale. Nous représentons 90 % de la facturation. Si nous allions tous vers une cuma intégrale, comme je le souhaite, il nous faudrait encore plus de matériel. »

« Nous ne voulons plus travailler seuls »

Mais l’heure de la mise en commun intégrale n’est pas encore venue. Quelques anciens, utilisateurs moins assidus et proches de la retraite ne souhaitent pas révolutionner leurs pratiques. « Je ne veux brusquer personne, nous irons à la vitesse de chacun. » Néanmoins, le président et le noyau dur constitué des quatre plus gros utilisateurs de matériel ont déjà passé le cap de la cuma intégrale. « Nous ne voulons plus travailler seuls. Même lorsque nous sortons les bêtes nous le faisons à plusieurs. »

Les matériels de la cuma de Sinard

Prochaine étape pour la cuma de Sinard: la construction d’un bâtiment pour rassembler et mettre à l’abri le parc de matériels.

Pour l’organisation, le quatuor joue également collectif, tous ont téléchargé l’application d’entraide Petits Comptes entre agris. « Cette application nous permet de savoir en temps réel, ce que l’on doit aux autres membres du groupe, c’est une forme de banque du travail. Nous y entrons nos ressources et le prix d’utilisation est calculé en direct. Preuve que notre mini modèle de cuma intégrale fonctionne bien, nous avons constaté qu’en un an, nos services et nos coûts s’équilibraient à 100 € près. »

Le président de 27 ans compte aussi sur l’application WhatsApp pour communiquer, « beaucoup plus simple », résume-t-il.

Outre la mise en commun de l’utilisation du matériel, le président de la cuma de Sinard imagine aussi des liens intercuma avec la cuma intégrale du Moucherotte avec pourquoi pas l’emploi d’un salarié qui se chargerait de l’entretien et de la conduite du matériel. Parmi les projets à plus courtes échéances. Jérémy Turi espère aussi avoir la possibilité de construire un bâtiment pour abriter le matériel de la cuma.

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