Face à des prix d’achat des tracteurs en forte hausse ces deux dernières années, la préservation des pneus demeure une solution pour maîtriser le coût de fonctionnement de son tracteur agricole. Ainsi, selon Bridgestone, il y a 4 facteurs de stress des pneus agricoles à éviter.
1 / Le stress lié au couple maximum que peuvent supporter les pneus
Tout d’abord, Bridgestone rappelle que « le pneu prend la contrainte du couple (force du mouvement lié à l’accélération). Ce n’est pas lui qui fournit la puissance, mais c’est lui qui doit utiliser la force du moteur pour mettre le tracteur en mouvement. » Aussi, « la rotation du moteur transmet le mouvement au pneu, qui va faire levier entre l’axe du pneu et les crampons qui sont appuyés sur le sol. » Donc, le stress se fait au niveau du flanc du pneumatique au démarrage et lors de l’accélération.
Autrement dit, le pneu compense l’opposition entre la force du moteur qui pousse le tracteur vers l’avant et celle de l’outil au sol qui retient le tracteur. Pour la préservation des pneus, il est donc impératif de vérifier le couple maximum qu’ils peuvent supporter.
A retenir : des pneus de petites dimensions sur un tracteur puissant connaîtront une dégradation rapide des flancs causée par l’excès de couple. Cette dégradation affaiblira directement la carcasse des pneus agricoles.
2 / Le stress lié à la charge maximum
Sans surprise, la surcharge demeure un des principaux facteurs de stress du pneu agricole. En outre, au-delà des raisons réglementaires, il reste important de respecter la charge maximale du pneu agricole pour faire durer ces derniers le plus longtemps possible. Bridgestone rappelle d’ailleurs qu’il est possible d’augmenter la charge en jouant sur la vitesse ou la pression de gonflage. A contrario, ne pas augmenter la charge permet de travailler plus vite et d’éviter le patinage. Donc de préserver les pneus de son tracteur.
Attention, pour ceux qui font le choix volontaire de baisser la pression des pneus standards pour réduire le tassement des sols, une charge trop importante risque d’endommager la structure interne du pneu. Il faut rester dans les valeurs homologuées par les manufacturiers.
Autre élément à retenir : en cas charge excessive, l’usure du pneu augmente proportionnellement à l’augmentation du taux de patinage.
3 / Le stress lié au non-respect des pressions spécifiques du pneu agricole
Ensuite, en complément du couple et de la charge, la pression de gonflage du pneu doit être respectée. « Chaque catégorie de pneumatique est conçue pour un usage particulier. Ne pas respecter la pression minimum recommandée par le manufacturier risque d’endommager prématurément votre pneu » insiste Bridgestone. Une pression inadaptée accélère l’usure des pneus et engendre donc des frais supplémentaires.
À retenir : un pneu sous-gonflé se dégrade plus rapidement sur la route. La hausse de température du pneu rend la gomme plus souple et plus vulnérable aux obstacles. À l’inverse, au champ, un pneu surgonflé augmente la résistance au roulement. En conditions humides, il va davantage s’enfoncer dans le sol et entraîner un patinage plus important (cf. partie précédente).
4 / Le stress lié à la vitesse maximale que peut supporter le pneumatique
Enfin, les manufacturiers ont défini pour chaque type de pneu un indice de vitesse à respecter par rapport à une charge définie. Il correspond à la vitesse à ne pas dépasser lorsque le tracteur est en charge. « Concrètement, il s’agit du rapport entre la capacité du pneu agricole et la vitesse d’avancement de la machine qui assure la préservation des matériaux qui composent le pneumatique tout en prolongeant sa durée de vie. » L’indice de vitesse d’un pneu est inscrit sur son flanc.
La circulation sur route à vitesse élevée entraîne un échauffement excessif de la gomme de la bande de roulement. Conséquence directe : une détérioration de la structure interne du pneumatique.
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