Le passage à 80 km/h va-t-il avoir un impact sur votre ferme et votre activité agricole?

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Le passage à 80 km/h va-t-il avoir un impact sur votre ferme et votre activité agricole?

Avec 10 km/h en moins, il faudra être un peu plus patient.

A partir du 1er juillet, la vitesse maxi autorisée sur de nombreuses routes passe de 90 à 80 km/h. C’est autant de temps perdu pour la livraison des pièces détachées et l’arrivée des mécanos en cas de panne. Seule parade: mieux anticiper!

A partir du dimache 1er juillet, vous le savez, la réglementation routière évolue et la vitesse sur la route va diminuer, 80km/h au lieu de 90km/h dans la plupart des cas. Quelle conséquence pour le secteur agricole? Quel impact pour l’agriculteur dans son quotidien? Temps de livraison des pièces, des semences, etc. en cas de commande? Quid de la réactivité des mécanos dans les concessions? La rédaction s’est intéressée à cette éventualité.

limite 80 km/h

L’impatience est mal vécue.

Bertrand Dudit, directeur commercial à Agreom (concession JD de l’Ouest), replace ce changement de règle dans son contexte: «De toutes façons, dans les entreprises telles que les nôtres, nous mettons de plus en plus l’accent sur la sécurité routière auprès de nos employés: vitesse sur route, téléphone au volant.» Autrement dit, la course au dépannage le plus rapide, c’était déjà fini. Les choses iront juste un peu moins vite. Il n’y a selon lui qu’une seule solution raisonnable pour le monde agricole: «Faire de la prévention, comme dans l’industrie.»

Deux minutes…

Mathématiquement, le temps gagné sur un trajet de 20km est approximativement de 2 minutes… donc pas vraiment excessif. Sur un trajet de 20kilomètres à 90 km/h, la théorie donne 13minutes. Sur celui à 80 sur la même distance, on passe à 15 minutes. Bref… pas vraiment pénalisant.

Sous tension

Bertrand Dudit observe d’ailleurs que le fait de travailler en tension avec des clients trop exigeants et impatients décourage les salariés des concessions. «Nous avons des techniciens qui partent pour d’autres secteurs, c’est un vrai problème.» Sans compter les limites horaires du code du travail à prendre en compte en période de pointe. Il plaide pour un mode de fonctionnement «plus professionnel». Une manière d’arriver finalement à ce que la question de la rapidité du dépannage se pose beaucoup moins souvent.