En Corrèze, la jeune génération d’agriculteurs aux manettes

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En Corrèze, la jeune génération d’agriculteurs aux manettes

L’arrivée de sang neuf a stimulé la vitalité de la cuma la Marsillacoise.

La cuma Marcillacoise, en Corrèze, a pris récemment un coup de jeune. Une nouvelle génération d’adhérents assume désormais l’essentiel des responsabilités. À la clé, une vague d’investissements.

À 26 ans, Quentin Flotte est le nouveau président de la cuma Marcillacoise. À ses côtés, Sylvain Ponty et Pierre Massoubre sont du même âge. Ils assurent les fonctions de trésorier adjoint pour le premier et de secrétaire pour le second. Dans leur sillage, d’autres jeunes ayant des liens de camaraderie au sein du syndicalisme, s’impliquent aussi dans le groupe. En tout, la cuma fédère une dizaine de jeunes agriculteurs qui ont pris leurs responsabilités sans beaucoup de tuilage avec la génération précédente.

Fauche, pressage, épandage, etc.

La cuma a relancé des projets, clarifié les responsabilités et les engagements de chacun. L’ambition collective de cette nouvelle génération est à la hauteur des défis qui se posent à tout nouvel éleveur qui s’installe aujourd’hui : travailler vite et bien, à un coût maîtrisé. C’est pourquoi ils ont dressé une  liste complète d’acquisition de matériels.

Cela a commencé par l’achat, en janvier 2021, d’un épandeur à fumier Sodimac de 11 m3 avec débit proportionnel à l’avancement (DPA). L’engin dispose aussi d’une hotte pour assurer l’épandage régulier de tous les types de fumiers. En effet, au-delà du fumier classique de bovin à épandre, l’exploitation de Quentin Flotte comporte un élevage de poules pondeuses. Or l’épandage de ce type de fumier, issu de volailles, impose des précautions pour ajuster la bonne dose.

Un flot d’investissements à la cuma Marcillacoise

Mais le principal flux d’investissement concerne l’année 2022. Dans le panier des emplettes, citons : un broyeur sous clôture Desvoy, un équipement pratique pour les nombreuses exploitations d’élevage contraintes d’entretenir régulièrement leurs clôtures électrifiées ; un gyrobroyeur Gyrax de 5,40 m ; une faucheuse conditionneuse traînée d’occasion de 3 m et une autre frontale de 3 m, soit un ensemble de 6 m. Et, dans la foulée, une presse à balles rondes ; un tracteur John Deere 6140 (140 ch) pour tracter en priorité les faucheuses et la presse à balles rondes – le prix prévisionnel sera de 15 €/h, hors carburant pour une durée d’utilisation de 550 h/an – ; un épandeur à engrais Kuhn avec DPA, pesée en continu et coupure de tronçons.

Une cuma mieux équipée en matériels

Autant de matériels qui jusqu’à maintenant n’existaient pas dans la cuma. Jusqu’ici, la Marcillacoise détenait ‘seulement’ un épandeur à fumier plus ancien, une moissonneuse-batteuse, un déchaumeur à dents, deux bennes, deux bétaillères et un enfonce pieux en phase de renouvellement. L’octroi de subventions PCAE de près de 50 % du coût du matériel, a été incontestablement un accélérateur pour redynamiser le groupe. Au-delà de ce coup de pouce financier, le groupe est résolu également à poser des règles claires de fonctionnement pour inscrire leur action dans la durée.

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