Tout ce qu’il faut savoir sur Oscar, le robot d’irrigation d’Osiris

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Tout ce qu’il faut savoir sur Oscar, le robot d’irrigation d’Osiris

Rodolphe Cockenpot, un des co-fondateurs d’Osiris, assure un gain de temps de 90 % lors de l’irrigation grâce au robot autonome Oscar.

Le robot d’irrigation Oscar sort de son atelier pour faire découvrir ses capacités d’irrigation en autonomie aux agriculteurs. Il sera commercialisé dès 2025.

Il sort enfin de l’ombre. Le robot Oscar parcourt depuis quelques semaines les salons agricoles et parcelles du nord de la France après plus de trois années en quête de perfectionnement dans l’atelier de la start-up Osiris. Ce robot autonome a été conçu pour permettre à l’agriculteur d’irriguer l’équivalent de 25 mm chaque semaine sur environ 25 ha. Découverte du robot d’irrigation Osiris dans un champ de la Somme.

Le robot d’irrigation Osiris arrive dans les champs


En effet, doté d’un GPS le robot peut déterminer sa trajectoire seul. Son moteur électrique qui fonctionne grâce à une turbine alimentée par l’eau sous pression lui permet d’apporter de l’eau au plus près de la plante. Autonome au niveau énergétique, le robot peut se déplacer de 100 à 250 m/h.

« Nous avons équipé notre robot d’une rampe allant jusqu’à 39 mètres afin de s’adapter aux passages des pulvérisateurs, explique Henri Desesquelles, co-fondateur d’Osiris. Nous avons choisi des rampes avec des pendillards tous les mètres pour irriguer de manière homogène une parcelle et économiser ainsi 30 % de volume d’eau comparé à un canon en plein vent. » Le système évite ainsi la dérive et l’évaporation de l’eau.

Utilisation simple

Son utilisation se veut simple. « On branche le tuyau du robot à la vanne d’irrigation classique et l’eau sous pression arrive à l’avant du robot, détaille Rodolphe Cockenpot, un autre co-fondateur d’Osiris. La bobine de 600 mètres permet d’apporter l’eau de manière fractionnée. Une fois à l’aller, lorsqu’il se positionne, et une fois au retour de l’enrouleur. »

Son utilisation reste donc simple et s’assimile à un enrouleur classique. Classique mais autonome. « On estime qu’il libère au moins 90 % du temps nécessaire à l’installation d’un enrouleur », ajoute le co-fondateur.

D’autant qu’Oscar bénéficie d’un gabarit routier, ce qui facilite les déplacements entre parcelles.

Robot d’irrigation Osiris : en vente dès 2025 ?

Pour apporter davantage de précision, le robot s’est équipé de caméras. « L’idée est d’étudier le développement de la plante pour moduler les apports, poursuit Henri Desesquelles. Ainsi, on estime que l’agriculteur peut économiser un tour d’eau. » Ce système permet d’apporter des doses plus régulièrement et moins importantes pour assurer l’efficacité de l’irrigation. « On peut apporter 10 à 15 mm d’eau tous les deux ou trois jours, explique le co-fondateur. Cela permet de répondre au besoin de la plante sans gâcher l’eau. »

Petit bonus, il est possible d’ajouter à l’eau des éléments nutritifs comme l’azote et la postasse. Utile et économisant un passage. « Finalement, ce robot permet d’irriguer ce que nous sommes capables de fertiliser et de traiter », s’amuse à dire Henri Desesquelles.

En phase de pré-industrialisation, les co-fondateurs de la start-up espèrent vendre quelques modèles dès l’année 2025. D’ici là, l’équipe planche sur la certification d’autonomie, afin de pouvoir utiliser le robot sans devoir le superviser. Il faudra encore attendre quelque temps avant de voir se multiplier les robots d’irrigation Osiris dans tous les champs irrigués.

A découvrir : Dossier sur la robotique agricole (nouveautés, avis, réglementation).

Arvalis teste le robot

Osiris s’est appuyé sur les compétences d’Arvalis en matière d’expérimentation pour mettre à l’épreuve leur robot. Ainsi, en 2024, l’irrigation par Oscar, le robot, a été comparé à un système d’enrouleur. L’un équipé d’un canon et l’autre d’une rampe mais tous arrosant une même parcelle de pommes de terre. Pour cela, un témoin, non irrigué, a été mis en place. L’objectif étant de comparer le développement des plantes mais aussi l’intérêt économique et technique.

Un autre essai a été mené avec une réduction de 30 % des volumes. « Nous n’avons pas encore de résultats puisque les pommes de terre sont encore en culture, regrette Solène Garson, ingénieure chez Arvalis. Mais avec les conditions humides de cette année, les différences avec la parcelle non irriguée risquent d’être moins marquées. »

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