Incendie dans l’Aude: 800ha à 900ha de vignes dans le périmètre du feu

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Incendie dans l’Aude: 800ha à 900ha de vignes dans le périmètre du feu

Les incendies dans l'Aude remettent à l'ordre du jour la question des terres délaissées. (Crédit : Sdis de l'Aude)

Huit cents à neuf cents hectares de vignes se trouvent actuellement dans le périmètre du feu, a estimé le Préfet de l'Aude, Christian Pouget, lors d'un point presse le 7 août, selon des propos rapportés par le Monde.

L’incendie qui s’est déclaré le 5 août dans le sud du département de l’Aude a pris rapidement une ampleur énorme (17.000ha jusqu’à présent), alimenté par des circonstances climatiques exceptionnelles et une végétation propice à son développement.

L’incendie de l’Aude visible depuis l’espace

L’incendie qui s’est déclenché le 5 août dans l’Aude est visible depuis l’espace, comme ici sur cette image satellite. (Crédit: Météo France)

Selon une information publiée par le quotidien le Monde, le Préfet a évalué les parcelles de vignes englobées dans la périmètre du feu à un total de surfaces atteignant 800 hectares à 900 hectares.

Ce, sans inclure les surfaces se trouvant « dans le cône de diffusion de la fumée ». Cette estimation pourrait donc encore augmenter.

Incendie dans l'Aude: estimation des surfaces viticoles touchées.

Survol de l’incendie audois déclenché le 5 août. (Crédit: Sdis de l’Aude)

Friche et abandon de vignes: une problématique identifiée

L’Aude est un département particulièrement viticole, avec dans certains secteurs des problématiques d’abandon et d’enfrichement aiguës. Ces terres délaissées se transforment également en corridors d’épineux favorisant la propagation du feu. Une problématique majeure pour un territoire méditerranéen exposé à des périodes de sécheresse intense.

A lire sur ce sujet : Des solutions pour remettre en culture les friches dans l’Aude.

À l’origine du délaissement de ces terres viticoles et agricoles, on trouve les conséquences des programmes d’arrachage de vignobles de 2008. Mais également le vieillissement des exploitants, qui lèguent ces propriétés à des héritiers peu impliqués, parfois éloignés géographiquement.

En question aussi, les difficultés accrues pour assurer la rentabilité d’une exploitation. Quand l’une d’elles « cède » lors d’un processus d’expansion, les terres les moins productives, les plus difficiles d’accès, ne trouvent aucun repreneur.

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