Main-d’œuvre partagée : un enjeu prioritaire pour l’agriculture et les cuma

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Main-d’œuvre partagée : un enjeu prioritaire pour l’agriculture et les cuma

Samuel, salarié à la cuma du Ronceau

Indiscutablement, la main-d’œuvre qualifiée va manquer. Le mouvement générationnel est en marche et ne fait que de s’accentuer. Les exploitations évoluent et se diversifient. Focus sur deux cuma employeuses, où l’organisation et les besoins sont différents.

La main-d’œuvre coûte cher. Depuis longtemps, les cuma loirétaines partagent des matériels et des bâtiments. Certains groupes décident aujourd’hui de sauter le pas et de partager aussi un salarié. C’est le cas, notamment, pour deux cuma loirétaines, celles du Ronceau et de la Trézée.

Main-d’œuvre partagée à la cuma du Ronceau

La cuma du Ronceau est indissociable du paysage agricole loirétain. Avec ses 55 adhérents, ses deux moissonneuses-batteuses, ses trois semoirs, ses six tracteurs et son bâtiment, elle a su répondre aux différents besoins des agriculteurs de son secteur. L’arrivée d’une main-d’œuvre pérenne au sein de la coopérative conforte ce dynamisme.

Ainsi, fin 2019, Samuel rejoint la cuma. Ses tâches sont simples : entretenir, conduire le matériel de la cuma via des prestations « chauffeur + tracteur + outil ». En plus de cela, il est à disposition chez un adhérent (il faut rappeler que depuis 2017, les cuma qui le souhaitent sont considérées comme un groupement d’employeurs à part en entière).

Puis, l’équipe s’étoffe avec l’arrivée de Clément, qui lui travaille deux jours par semaine pour des adhérents de la cuma. Il réalise la plupart des semis monograine. Enfin, depuis la rentrée 2022, la cuma investit sur l’avenir en prenant un jeune alternant en baccalauréat professionnel.

C’est bien la preuve qu’être salarié en cuma attire. C’est en effet un excellent moyen d’acquérir de l’expérience, de l’autonomie et des compétences.

Un salarié dédié aux adhérents à la cuma de la Trézée

La cuma de la Trézée a elle aussi passé le cap de l’embauche en groupement d’employeurs au sein de la coopérative. À l’instar de sa voisine, le salarié ne s’occupe que de quatre exploitations (alors que la cuma en comprend une soixantaine). Avec des plannings de travail surbookés, certains adhérents ont peu de répit. Ce phénomène est amplifié car ils exploitent des fermes de polyculture élevage.

Romain, le salarié de la cuma, effectue des missions diverses au sein des exploitations adhérentes. Cela va de la conduite et de l’entretien des matériels au soin des animaux en appui des exploitants, en passant par diverses autres tâches. Comme aime à le rappeler le président du groupement, Patrice Louault, « le plus difficile est de trouver la personne qui aura la capacité à s’adapter chaque jour aux différents caractères des adhérents, à leur vision, leur organisation ainsi qu’aux spécificités de leurs productions ».

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