Une parcelle, un outil, un guidage déjà mémorisé, et c’est parti ? Pas toujours. “La mémorisation et le rappel de guidage passé à la parcelle sont sous-utilisés, dit Thomas Cressot, responsable développement service New Holland nord-est. Alors que c’est vraiment fiable. Seuls 30 % l’exploitent vraiment. La plupart en fait savent faire la ligne A-B et partir, c’est tout.” Pourtant, l’enregistrement et le rappel sont simples. Tout se passe dans l’écran Intelliview du tracteur.
L’utilisation de la mémorisation de guidage New Holland
Dans le menu, il suffit d’aller à la Gestion des tâches. On sélectionne le champ ou la tâche où les lignes ont été enregistrées. Puis dans le menu Guidage, il faut Sélectionner ou Charger une ligne. Une liste s’affiche et il faut sélectionner la ligne désirée. Elle apparaît alors à l’écran. Le système propose ensuite de s’y aligner automatiquement. Le tour est joué.
Les intérêts de la mémorisation du guidage New Holland
De façon basique, l’intérêt principal de reprendre une mémorisation du guidage est bien évidemment de ne pas perdre du temps à faire ce que l’on a déjà fait. On gagne en productivité. Et hormis réinventer la poudre, le deuxième effet est de partir travailler avec un guidage dont on est sûr qu’il est pertinent pour tel ou tel outil. Car on l’a déjà suivi et validé.
Le gain
Gain de temps, gain de confort avec la mémorisation du guidage. La limite sera surtout de vérifier qu’il n’y ait pas un décalage créé dans la ligne de guidage. À réserver donc peut-être plus pour les travaux ne nécessitant pas une grande précision.
Bonus bis
- D’autres fonctions restent peu utilisées, comme la télématique. Seulement 10 à 15 % des clients commencent à y venir, selon Thomas Cressot, des « pionniers ». Mais surtout, comme chez toutes les marques, “les séquences de bout de champs sont sous-exploitées”. Comprises dans l’HTS 2, qui propose aussi la gestion automatique des demi-tours, les séquences de bout de champs, « sont pourtant incluses dans les formations. Que ce soit en gestion manuelle une opération après l’autre ou automatique en enregistrant de la séquence en dynamique ». « L’agriculteur se rassure en gardant le contrôle ».
- « Le freinage pneumatique intelligent de remorque est sous-exploité. On l’a depuis 8 ans et on l’a standardisé depuis 2019. C’est de la sécurité ! »
- Le contrôle de position du relevage avant « est aussi sous-utilisé alors que cela existe de la même manière que pour le relevage arrière. C’est une option. Les trois quarts des tracteurs sont équipés, ça va avec un pack d’automatismes. C’est quand même utile à la faucheuse, à la trémie. » Et le contrôle de suspension du relevage arrière est aussi méconnu. Il se gère à l’écran sur les tracteurs récents, avec un bouton sur les anciens. Au transport ça donne de la souplesse pour les outils portés lourds.
- Le Custom steere n’est pas encore très adopté : c’est le choix du nombre de tours de volants avec progressivité selon la vitesse d’avancement. Ça s’allume au démarrage puis on n’y touche plus. Inclus avec le guidage. Et trois quarts des T7 sont pré-équipés en guidage.
- Au chargeur, le verrouillage de boîte Start Stop pour l’application avec précision est encore peu utilisé, rapporte New Holland. Avec cette fonction, la vitesse est bridée et la gestion précise est donnée à la pédale ou au levier.
- Le basculement de la mémorisation du régime moteur à la seconde mémorisation n’est pas connu non plus. Cela peut par exemple permettre de baisser la demande en régime lors des demi-tours, lors d’applications à la prise de force par exemple : le régime de l’outil est gardé (herse, rotavator, etc.) mais la baisse de régime moteur est possible.
- La coupure automatique de la prise de force est aussi très peu utilisée alors qu’il y a un intérêt par rapport à la consommation.
Formation
- 350 à 400 clients par an sur les nouvelles générations de tracteurs en formation. En discussion, ils ne savent pas que l’HTS existe depuis les anciennes générations ! « Environ 10 % des clients exploitent à 100 % l’HTS. 25 % l’utilisent un peu. La moitié ne l’utilise pas du tout. Il n’y a pourtant pas de limites dans le nombre d’enregistrements de séquences. Seule limite, c’est deux par outil. »
- « Les automatismes entrent très lentement dans les usages. Il peut manquer d’explications, en fonction des concessionnaires qui forment. Une formation au PLM est incluse dans le prix d’achat. « Trois heures remboursées par NH pour chaque tracteur en formation ». New Holland forme le concessionnaire. Et jusqu’à maintenant, NH est toujours présent lors des formations des concessionnaires pour les clients. Mais le volume fait qu’on ne peut pas toujours être présent. Car toutes les formations sont sur la même période. C’est 1h théorique et 1h pratique.
- Les groupes font 7-8 personnes. 80 personnes formées en 2024 chez le concessionnaire au PLM par exemple. Et il y a des compléments spécifiques sur des thèmes comme le guidage par exemple. Formation une fois par an pendant 3 ans, c’est dans la garantie. On répond aussi au client sur ses autres questions.
- Il existe des guides rapides et tutos internes. Certains sont en ligne. Il y a une réflexion pour les élargir. Mais ça soulève une question par rapport aux tutos périmés, aux évolutions de logiciels avec de nouvelles fonctionnalités. Pour l’heure, on reste à une communication et des tutos en interne.
- FieldOps et WhatsApp sont aussi exploités pour guider en direct. Explications et démo au concessionnaire qui restitue au client qui a formulé la demande. « On doit répondre à un objectif de réactivité. »