Comme dans toutes les couleurs de tracteur, la séquence de bout de champ est peu utilisée sur les tracteurs John Deere. Alors les constructeurs tentent de la simplifier pour la rendre plus accessible. Chef produit tracteur, Luc Gachon confirme que cette fonction est encore largement sous-utilisée. « Ce n’est vraiment exploité que par environ 30 % des clients. » John Deere a apporté un automatisme pour que la séquence apprenne d’elle-même. Explications et présentation du John Deere autoLearn.
L’utilisation de l’apprentissage automatique avec le John Deere autoLearn
Chez John Deere, la séquence de bout de champs porte le nom d’iTec. Il est possible d’en enregistrer jusqu’à quatre par outil. Cela de deux manières différentes, en manuel ou automatiquement en dynamique. Tout se déroule en cabine, bien sûr. En manuel, il faut soit appuyer sur le bouton iTec sous l’écran, soit naviguer dans l’écran et sélectionner la page iTec. Puis il faut allumer l’iTec. Ensuite, en manuel, on règle chaque fonction les unes après les autres, dans l’ordre chronologique, en les sélectionnant dans un menu déroulant. Par exemple pour démarrer le labour : première étape, activer le pont avant dès 0 m, puis baisser le relevage arrière, puis mettre à une vitesse pré-réglée au bout d’une distance comme deux mètres, etc. Jusqu’à 20 étapes peuvent se succéder.

Une fois la fonction automatique activée, au bout de trois séquences de bout de champ exécutées par le chauffeur, le John Deere autoLearn recommande une séquence moyenne. (©Entraid)
En automatique, l’iTec prend le nom d’autoLearn. Une fois la fonction activée, au bout de trois séquences de bout de champ exécutées par le chauffeur, le John Deere autoLearn recommande une séquence moyenne calibrée d’après les trois manœuvres précédemment exécutées. C’est un gain de temps considérable par rapport à la séquence de bout de champ manuelle. Si la séquence automatique convient, il est possible de l’enregistrer dans l’écran CommandCenter. Puis on l’appelle en fin et/ou début de ligne à l’aide du bouton iTec situé sur le joystick CommandPro pour qu’elle se déroule automatiquement. Il est ensuite toujours possible de modifier une étape manuellement dans l’écran.
Les intérêts du John Deere autoLearn
« La fonction iTec est simple, dit Luc Gachon. De plus, il est possible d’enregistrer les séquences sous un nom de chauffeur comme en fonction d’un outil. C’est donc souple d’utilisation. Et c’est une proposition de base sur un 6R, par exemple. » Dans une cuma ou une ETA, chaque chauffeur peut donc personnaliser les séquences de bouts de champ à sa conduite, pour in fine gagner du temps et du débit de chantier.
Le gain de l’apprentissage automatique
Cette variante autoLearn dans l’adoption de la séquence de fourrière permet d’être plus sélectif dans les réglages, en s’approchant plus de la façon de faire ‘agriculteur exploitant’. C’est une personnalisation de la séquence qui peut permettre de s’assurer de séquences plus naturelles, et de se rassurer quand on confie le pilotage à la machine.
Bonus bis
Le tracteur deviendrait-il un bijou techno trop cachotier ? D’autres fonctions mériteraient d’être plus connues et utilisées, dit Luc Gachon. « La mémorisation du guidage à la parcelle n’est, elle non plus, pas utilisée. Alors que ça peut être repris par la suite lors d’un autre travail. Car c’est enregistré dans le cloud de l’Operation Center, dans la logique de classement des informations de compte client, ferme et parcelle. En conséquence, le client ajoute plein d’enregistrements de guidage sur la même parcelle. Et la liste de tracés devient énorme. Elle encombre le compte, comme un bureau de PC envahi d’icônes. »
Le ‘One-click-go-auto-set-up’ ou 1-Click-Go-AutoSetup, c’est-à-dire la synchronisation entre les travaux préparés en amont avant de partir et le tracteur, reste lui aussi très méconnu. C’est pourtant gratuit ! Il y a bien des avantages, comme éviter les coquilles avec un nouveau chauffeur qui connaît moins bien la technique.
Enfin le RDA, le Remote Display Access, c’est-à-dire le service qui permet de visualiser la console d’un automoteur au travail dans une parcelle depuis son smartphone, sa tablette ou son ordinateur, le tout en temps réel, n’est pas connu non plus. Et c’est sous-côté car le client peut le faire avec son salarié, son père, etc.
Formation
John Deere consacre un temps personnalisé pour le client de 1 à 3 h. Puis une prise en main est effectuée avec le concessionnaire avec la mise en route au champ. Il peut y avoir un focus spécifique comme par exemple pour le guidage. Puis le client final bénéficie d’un cycle 3, 3, 3. C’est-à-dire : visite du client à 3 jours, à 3 semaines, et à 3 mois. Luc Gachon confie en outre que des tuto pourraient être envisagés à l’avenir.
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