[Plan Valls] La mécanisation partagée, un enjeu pour l’agriculture française

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[Plan Valls] La mécanisation partagée, un enjeu pour l’agriculture française

Les charges de mécanisation représentent près de 20% des charges totales.

Les outils d’aide à l’agriculture doivent faciliter les investissements raisonnés collectivement. C’est le credo de la Fncuma, en réponse aux annonces du gouvernement.

Dans le contexte actuel de crises structurelles et conjoncturelles de l’agriculture, une véritable marge de manœuvre existe dans la baisse des coûts de production. En particulier dans la baisse des charges de mécanisation et ce, d’autant plus que ces dernières représentent près de 20% des charges totales des exploitations françaises, soit près de 18 milliards d’euros!

Le rôle des cuma

Les cuma qui permettent la mutualisation des coûts de production apportent des réponses réelles et efficaces pour améliorer la compétitivité des exploitations françaises. Mais ce sont aussi des lieux qui préservent le lien social, ce qui est primordial dans le contexte actuel. Ils facilitent également l’échange et le partage d’expériences et des risques.

luc vermeulen

Pour Luc Vermeulen, « il faut systématiser et prioriser la prise en compte des cuma dans les différentes politiques d’aide ».

Faciliter l’investissement collectif

Plus que jamais les cuma doivent être soutenues et encouragées par les pouvoirs publics. Les différents outils d’aide à l’agriculture doivent faciliter les investissements raisonnés collectivement. A ce titre, Luc Vermeulen, président de la Fncuma, salue la prise en compte des cuma dans différentes mesures d’aide à l’agriculture, dont le dispositif de suramortissement. Ce dernier a permis de soutenir les investissements collectifs ce qui pourrait représenter, pour la première année d’application, un volume déductible fiscalement de l’ordre de 10millions d’euros, pour l’ensemble des adhérents de cuma.

Une place dans le plan de soutien

Cet outil a pu ainsi trouver sa pertinence dans le cadre d’investissements raisonnés collectivement. Pour autant, Luc Vermeulen précise: «Dans un contexte de crise, on ne peut pas en rester à des incitations fiscales! Il faut systématiser et prioriser la prise en compte des cuma dans les différentes politiques d’aide, en particulier dans le plan de soutien à l’agriculture en cours d’élaboration, mais aussi réfléchir et élaborer toutes mesures structurelles qui favorisent l’investissement collectif, c’est plus que jamais nécessaire.»

 

A lire à ce propos : l’annonce du plan Valls, le coût du gros tracteur et l’intérêt d’étudier les charges d’une exploitation.