Matthieu Valla, adhérent de la cuma du Vizieux, fait le pari de cette culture qui présente des atouts face au changement climatique. La betterave fourragère est revenue sur l’exploitation après la sécheresse de 2018. «Cette année-là, pour pallier le manque de fourrage nous avons réalisé une culture de sorgho fourrager. Un voisin adhérent de la cuma et qui avait vu des cultures de betteraves fourragères du temps de mon père a relancé l’idée de cette culture», explique Matthieu Valla. Avec un troisième agriculteur intéressé le groupe s’est lancé et ce sont 6ha qui ont été semés en 2020.
La betterave fourragère: une plante aux multiples atouts
Pour la récolte, la cuma a investi dans une effeuilleuse frontale, une arracheuse et une chargeuse. «L’investissement était de 24.000€. Sur l’effeuilleuse, on supprime juste le scalpeur pour ne pas toucher au collet et garantir une bonne conservation.»
Contrairement au maïs, la betterave est plus résistante à la sécheresse. «Un maïs va faire son cycle quoi qu’il arrive. S’il ne pleut pas, la plante sera petite avec peu de grains. La betterave peut se mettre en repos végétatif durant une période sèche estivale. Elle redémarre ensuite avec les premières pluies. En plus, au niveau nutritif, on peut considérer qu’un hectare de betterave remplace 4ha de maïs.»