Toujours le même tonneau, avec un petit truc en plus. À l’occasion du Mécalive 2024 qu’elle accueillait au printemps, la cuma de la Voie romaine faisait évoluer l’équipement de sa tonne à lisier Pichon TCI 11350. Une rampe à pendillards Mastek, remplaçant sa buse palette originelle. Depuis, le véhicule d’épandage de la cuma réalise quelques démonstrations et alimente des premiers retours d’expérience vis-à-vis de la solution de rétrofit commercialisée par Stecomat.
Un rétrofit idéal pour des tonnes de 6 à 14 m3
Sa gamme de rampes à pendillards propose notamment des largeurs de 7,30 m à 10,25 m. Au vu de ce format, cette solution s’envisage préférentiellement pour moderniser des tonnes de petite à moyenne capacité. Premièrement, ces modèles de rampe ont l’avantage de nécessiter un pré-équipement relativement simple : pas besoin modifications sur la tonne. En effet, le premier prérequis technique est que la cuve dispose d’une porte arrière. C’est sur celle-ci que la rampe à pendillards Mastek se greffera, via un montage par boulonnage. Pour des largeurs supérieures, jusqu’à 24 m, de la soudure sur châssis est nécessaire.
Ainsi, la mise en place sur l’outil de la cuma n’a imposé ni soudure, ni la présence d’un relevage trois points. De la prise des mesures à la réalisation des réglages, comptez quatre heures d’intervention à l’atelier.
La rampe à pendillards Mastek compatible avec les différents systèmes de pompage et vidange
Du fait de ces envergures relativement modérées, le compresseur d’air d’une tonne classique devrait suffire pour envoyer le lisier jusqu’aux extrémités de la rampe. Ainsi, cette adaptation se fait aussi bien sur ce type de tonnes que sur des matériels munis de pompes. Le fournisseur annonce un poids de la rampe de 535 kg, dans sa version 10,25 m repliable en quatre tronçons. Pour rappel, des rampes à pendillards de grande largeur atteignent facilement les trois tonnes.
Sur le plan économique, le choix du rétrofit est un moyen de limiter le coût des investissements. Pour la cuma disposant de tonnes en buse palette et qui envisage de se doter d’un équipement moins émissif, il sera judicieux d’étudier cette option. À partir d’un montant d’achat de l’équipement évalué à 21 000 €, une étude estime que cette nouvelle dépense, amortie sur 10 ans, augmente le coût au mètre cube épandu de 0,20 €, pour un matériel de 12 000 l qui réalise 900 voyages par an.
Un levier de modération du coût de l’évolution intéressant
Ce type de modernisation permet par ailleurs aux utilisateurs de mieux valoriser l’azote de leurs effluents liquides. Par extension, ce sont des économies que l’agriculteur réalisera sur l’achat d’azote minéral. Ces économies nuançant le coût supplémentaire précédemment présenté et réduisant du même coup les temps de retour sur investissement.
Dans le cas d’un lisier bovin à 1,2 kg/m3 d’azote ammoniacal et avec un cours de l’engrais minéral relativement bas, cette économie potentielle s’élève déjà aux environs de 0,10 €/m3. Avec un lisier plus riche (4 kg/m3 d’azote ammoniacal), l’économie d’intrant que permet ce genre de matériels passe déjà à 0,30 €/m3, sans parler d’une éventuelle envolée des cours de l’azote.
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