Les robots agricoles faisaient parties des sujets retenus par Marie-Flore Doutreleau et Manon Lebrun lors de leur visite à l’Agritechnica. Respectivement chargée de mission agroéquipement et agroécologie à la Frcuma Occitanie, et chargée d’études agriculture numérique & agroécologie à la Frcuma Ouest, elles participent toutes deux à des programmes portant sur la robotique. La première anime par ailleurs la partie démonstration du salon World Fira.
Penser robots agricoles + outils
Première remarque pour Marie Flore : « Les robots ne sont pas groupés dans un hall commun, il faut les chercher ». Elles en ont finalement trouvé beaucoup ! Mais elles ont surtout constaté un changement. « Les grandes sociétés qui se lancent aujourd’hui ne vendent pas seulement un robot. Elles proposent un ensemble, avec des outils « intelligents » qui fournissent des consignes de travail au robot. J’ai noté aussi que Kuhn évoque des «essaims» de robots travaillant ensemble, sous supervision numérique. C’est vraiment nouveau. »
Le module désherbeur de l’Odd.bot.
Travaux variés et autonomie énergétique
Dans cette édition 2023 d’Agritechnica, on a donc ce fameux Karl, de Kuhn. Mais aussi des évolutions importantes chez Naïo. Quoi d’autre ? Marie-Flore cite le suisse Scarabaeus. « Il s’agit d’un robot de tonte, qui dispose de sa station de recharge photovoltaïque. Il peut ainsi fonctionner en autonomie durant plus jours. » Elle a également constaté que le Slopehelper dévoilé au précédent Fira, a vraiment élargi sa palette d’activités, « jusqu’à la cueillette des pommes ». Marie-Flore cite aussi l’Odd.Bot, un robot qui détecte et détruit les adventices dans les cultures spécialisées.
Le Scarabaeus et sa station de recharge (photo MF Doutreleau).
Des tracteurs autonome déjà éprouvés
On ne peut pas parler de robots sans évoquer aussi les tracteurs autonomes, qui gardent un vrai poste de conduite. «En fait, presque tous les constructeurs de tracteurs ont maintenant un projet de modèle autonome. Mais nous avons été surprises de découvrir que Kubota vend le sien au Japon depuis cinq ans, une centaine d’exemplaires chaque année, et pour un prix de seulement quatre-vingt-dix mille euros ! »
A quand des robots agricoles en Cuma ?
Pour les deux représentantes du réseau cuma, les échanges sur place ont été riches. D’autant plus dans ce genre de salon international où finalement peu d’acteurs connaissent les Cuma. « Nous leur expliquons que la cuma peut constituer une structure intéressante pour mettre en œuvre des robots. Elle regroupe des agriculteurs sur un petit territoire, et a la capacité d’employer un salarié spécialisé pour superviser leur travail ».
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