Déchaumage entre 12 et 13 € à l’hectare avec un matériel robuste

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Déchaumage entre 12 et 13 € à l’hectare avec un matériel robuste

Grégory  Meurice, membre de la cuma de Beauclair, apprécie les disques montés indépendamment les uns des autres du déchaumeur Pöttinger. « Cela apporte de la souplesse à l’outil tout en restant rigide grâce aux rouleaux à l’arrière. »

La cuma de Beauclair a un grand parc de déchaumeurs qu’elle renouvelle tous les trois à quatre ans. Pour que ce soit financièrement intéressant, elle mise sur une faible décote de ces outils.

Plutôt que de changer les disques de leurs déchaumeurs, les adhérents de la cuma de Beauclair, située à Stenay dans la Meuse, préfèrent renouveler l’outil dans sa totalité. Des outils du travail du sol, la centaine d’agriculteurs en ont une dizaine sous le coude. Avec une telle stratégie de renouvellement, on peut dire qu’ils ont de la bouteille sur ce sujet. « Nous avons un peu toutes les marques de déchaumeurs : Pöttinger, Amazone, Horsch, Köckerling… liste Alphonse Boksebeld, président de la cuma. À disques ou à dents. Et de toutes les tailles, 3 mètres portés, 6 m semi-portés… Nous essayons de travailler avec des concessionnaires différents. »

Un outil qui se revend bien

Chiffres clé cuma de Beauclair.

Il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. Les coûts d’utilisation de ce type de matériels évoluent de 12 à 13 €/ha. La cuma de Beauclair aime aussi tester de nouvelles marques de déchaumeurs. La dernière en date est un Pöttinger. Elle a ainsi acquis deux nouveaux déchaumeurs à disques : un de 5 m semi-porté en 2020 et un de six mètres, un peu plus vieux, il y a huit ans. « Nous avons un autre déchaumeur de la même marque, fait remarquer Grégory Meurice, membre de la cuma, que nous avons acheté en 2020 également mais qui est de 3 m porté et composé non pas de disques mais de dents .»

Satisfait de cette marque, le groupe d’agriculteurs a donc tenté de s’équiper davantage d’outils de cette marque, en renouvelant leurs déchaumeurs à disques avec ceux de la marque Pöttinger. « Lorsque nous renouvelons notre matériel, nous avons deux critères, précise le président. Nous voulons un outil robuste, car les surfaces à déchaumer sont importantes, et qui se revend bien. » C’est pour ces raisons que la cuma de Beauclair s’est tournée vers cette marque.

Cuma de Beauclair : des déchaumeurs changés toutes les 2 000 heures

En effet, elle ne renouvelle aucun de ses disques et préfère investir dans un nouveau matériel. Il est changé toutes les 2 000 h, soit tous les trois à quatre ans. « Si on a du vieux matériel, les agriculteurs vont le ­délaisser ­davantage, illustre Alphonse Boksebeld. Il va moins tourner et sera moins rentable. On aura tout perdu. » Avec un taux de renouvellement élevé, « il faut que le déchaumeur n’ait pas une grosse décote, ajoute Grégory Meurice. On joue ici sur la réputation de la marque. Ça se paye en neuf ou en occasion ».

Avec l’expérience, les agriculteurs savent quelle marque est demandée sur le marché de l’occasion et peuvent estimer le prix de revente à l’avance. Même s’il n’a pas encore revendu de Pöttinger, le groupe espère bénéficier de leur réputation en outil de fenaison.

La qualité de l’outil est aussi prise en compte. Sur ce point le groupe ne semble pas déçu.

Une machine de qualité

« Les Pöttinger coûtent plus cher à l’achat, mais nous sommes satisfaits du travail qu’ils effectuent, annonce le président de la cuma de Beauclair. Les disques sont indépendants et le poids du déchaumeur rend un travail du sol homogène.

Ce sont les rouleaux à l’arrière qui apportent de la rigidité. Ils sont robustes. » Quant aux disques, ils permettent de faire un travail régulier sans faire de mottes selon leur inclinaison. « Ces deux déchaumeurs correspondent bien à l’utilisation que nous en faisons, reconnaît le président. Ils travaillent dans toutes les conditions, tous les types de sols, à toutes les saisons et avec tous les chauffeurs. »

Déchaumeur Pöttinger

Quand la cuma investit dans une nouvelle machine, ses deux principaux critères sont la robustesse de l’engin et un taux de décote minimal.

Pour des déchaumeurs de ce type, la cuma estime qu’ils travaillent en moyenne à 500 à 600 ha/an, à un coût compris entre 12 et 13 €/ha. Pour ceux à dents, il faut compter 300 ha/ an. Côté puissance de traction, quel que soit le déchaumeur, un tracteur de 150 ch suffit, sauf pour celui de six mètres qui demande une cinquantaine de chevaux supplémentaires. Avec un débit de 4 ha/h et une consommation évaluée à 10 l/h selon la profondeur du travail, les utilisateurs de la cuma les apprécient.

« On prévoit toujours une utilisation de 500 ha/an mais quand l’outil convient bien, on remarque rapidement qu’il en fait davantage. On est vite fixé ! », s’amuse à dire le président.

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