Les ateliers de transformation collectifs jouent la carte cuma

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Les ateliers de transformation collectifs jouent la carte cuma

La cuma des Chataîgniers est l'une des 10 cuma de transformation que compte l'Ardèche.

L’Ardèche est l’un des premiers départements où les cuma de transformation ont vu le jour au début des années 1980. Mais derrière le mot «transformation», se cachent des activités très diverses.

En admettant sous ce vocable l’ensemble des activités liées à la transformation pure, à la découpe, à la distillation et au conditionnement, l’Ardèche compte aujourd’hui, dix cuma de «transfo». Découpe, transformation de viande, transformation de légumes et fruits dont la symbolique châtaigne d’Ardèche, distillation de lavande puis conditionnement avec l’embouteillage de vin ou de jus de fruit, toutes ces activités se retrouvent au sein d’ateliers collectifs en cuma.

Créés dans le but de valoriser les produits agroalimentaires des exploitations tout en diminuant les coûts de transformation, ces ateliers ont fait le choix du statut cuma pour plusieurs raisons.

La cuma, simple à gérer

La cuma est facile à créer et à piloter. Société civile ayant le statut de coopérative, elle n’est pas soumise à l’impôt sur les sociétés. Contrairement aux autres sociétés civiles et notamment le Gie, le gros avantage de la cuma pour ses associés est la limite de leur responsabilité à hauteur de deux fois la valeur de leur capital social. Autre avantage indéniable par rapport aux autres sociétés civiles, les entrées et sorties d’associés se font par une simple inscription des mouvements sur le registre des associés. Au niveau de ces mouvements, seule la mise à jour du capital social est à déposer au tribunal de commerce.

La cuma, un outil maîtrisable

Au-delà des avantages liés à la forme sociétaire, les cuma de transformation répondent à des enjeux de développement des circuits courts pour les agriculteurs. D’après Firmin, président de la cuma des Châtaigniers à Privas, «réaliser soi-même la transformation de ses produits contribue à leur image positive tout en améliorant leur valorisation économique. Cela permet aussi de garder la valeur ajoutée sur nos fermes. De plus, la cuma reste un outil dont on garde la maîtrise».

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Sébastien, adhérent de la cuma des Châtaigniers, aux commandes de la calibreuse de châtaignes.

La cuma, une aide à l’installation

Dans les activités de transformation comme dans les activités de production, les cuma permettent de favoriser l’installation des jeunes. Quand on s’installe, on doit faire face à des investissements importants. La cuma permet de soulager l’endettement pour diminuer les risques au démarrage de ses activités. Accueillir un jeune dans la cuma permet de favoriser son intégration au sein de la profession, particulièrement en cas d’installation hors du cadre familial. Du côté de la cuma, les responsables ont aussi intérêt à accueillir des jeunes car ils apportent des idées neuves et sont le vivier des futurs responsables de la cuma.

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