[Travail en groupe] Proximité de pensée ou proximité géographique ?

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[Travail en groupe] Proximité de pensée ou proximité géographique ?

Le dessinateur de presse Antoine Chereau illustrait en direct les idées mises en avant lors de la table ronde.

L’agriculteur est-il l’avenir d’un autre agriculteur ? Comment casser les freins de la collaboration ? Des problématiques abordées le temps d’une table ronde à l’occasion de la seconde édition du CoFarming Fest ce jeudi à Paris. Résumé.

«Le CoFarming, c’est la couche de numérique qui permet à des gens, qui ont les mêmes centres d’intérêts mais qui ne se connaissent pas forcément, de travailler ensemble», présente Jean-Baptiste Vervy, fondateur de Wizifarm (une plateforme communautaire de mise en relation entre agriculteurs). «Le CoFarming efface les distances.»

«Aujourd’hui, on ne connaît plus forcément les personnes autour de chez soi. Le voisin peut être vu comme une menace (un concurrent) ou un partenaire potentiel. Tout dépend de l’état d’esprit, individualiste ou collectif, à chacun sa personnalité! Ce qui est sûr, c’est que s’il n’y a pas de discussion, il est impossible de travailler ensemble. Avec le CoFarming, on cherche à rapprocher les personnes qui partagent les mêmes centres d’intérêt, mais avec des relations à géométrie variable.»

Partager une vision commune

Travailler ensemble, «c’est une aventure humaine», précise Luc Vermeulen, agriculteur et président de la Fncuma. «C’est avant tout une alchimie entre les hommes qui permet de s’éclater dans le collectif. Il faut savoir être innovant et dépasser les cadres et contraintes. Un groupe doit avant tout partager une vision commune pour avancer ensemble.»

Pour lever les freins éventuels liés au travail en groupe, «il faut déjà avoir conscience qu’un changement est nécessaire, et ensuite il est également nécessaire d’être convaincu qu’on en est capable. Les deux sont nécessaires pour la réussite», insiste France Doutriaux, formatrice et coach en communication et accompagnement du changement.

En conclusion, aujourd’hui avec le numérique, on connait parfois mieux des personnes loin de nous géographiquement mais avec des centres d’intérêts communs, que ses voisins. La proximité n’est plus forcément géographique, elle se fait aussi sur le registre des idées. Il faut des règles et du sens commun pour réussir à travailler ensemble.

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