[Organisation des groupes] Quand le salarié n’est pas imposé

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[Organisation des groupes] Quand le salarié n’est pas imposé

La cuma du Loironnais (Mayenne) propose un service complet intégrant la conduite par un salarié.

Pour répondre à la diversité des demandes des adhérents, la cuma du Loironnais (Mayenne) propose un service complet intégrant la conduite par un salarié. Elle propose mais n’impose pas. L’adhérent qui le souhaite peut rester lui-même derrière le volant.

Pour la conduite des matériels, la cuma mise beaucoup sur le service à la carte. Avec ou sans la prestation de conduite. Tout le monde s’y retrouve et cela permet aux adhérents qui apprécient la conduite, de continuer à le faire, malgré la présence de personnes embauchées par la cuma pour cette tâche.

Au-delà d’une frustration que cela pourrait générer auprès de certains, pour la cuma, ce choix a un avantage : imposer le chauffeur lui demanderait une équipe salariée plus fournie. Ce service à la carte a démarré avec l’activité ensilage, puis le fumier. Pour des chantiers de ce type, avec plusieurs attelages, l’adhérent est libre de demander un service complet, où tout est fourni par la cuma, ou un service partiel. Selon son besoin, il a le choix des matériels et du nombre de salariés. Cette diversité du service n’est plus possible pour tous les chantiers. Les derniers achats réalisés par la cuma s’étant portés sur des matériels à la manipulation complexe, la présence d’un salarié qualifié est devenue obligatoire face au risque de panne ou de casse.

C’est le cas du combipresse ou de la désileuse automotrice. A l’inverse, l’andaineur à tapis de 7 m, bien que systématiquement attelé sur le tracteur de la cuma, reste disponible avec ou sans chauffeur, et même si, d’après Bruno Lochard, le président, « les chantiers avec chauffeur cuma peuvent coûter moins cher à l’adhérent, grâce au débit de chantier et à l’habitude de l’opérateur ».

Pour la conduite du matériel, faut-il imposer le salarié ?

Beaucoup de cuma se posent la question de savoir s’il faut ou non imposer le salarié sur certains chantiers. Très souvent, les groupes qui mettent en place des activités avec chauffeur obligatoire, le font pour garantir une pleine activité au poste créé. S’assurer ainsi un nombre d’heures peut s’avérer précieux en fin d’année. On peut néanmoins imaginer, au regard du manque de main-d’œuvre sur les exploitations, que la question de la présence obligatoire du salarié sur le matériel de la cuma se posera de moins en moins lorsque celui est disponible.

La tendance est de déléguer de plus en plus de travaux. Inévitablement, les cuma sont de plus en plus sollicitées. Avec les nouveaux statuts, les cuma peuvent créer une activité groupement d’employeurs. Cela va aussi dans ce sens. La probabilité de manquer d’opportunités pour compléter l’activité d’un poste à créer se réduit constamment.



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