Les idées des cuma de Mayenne pour bien acheter ses matériels

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Les idées des cuma de Mayenne pour bien acheter ses matériels

Les cuma de la Mayenne analysaient les moyens d'optimiser les acquisitions de matériels pour développer les activités (©Fdcuma 53)..

Lors de l'assemblée générale du 19 juin 2025 à Ballots, la fédération des cuma de la Mayenne a consacré sa table ronde au sujet des achats de matériels. Expérience réelle à l’appui, l’exposé proposait des pistes pour acheter malin et grandir ensemble.

L’animateur de la table ronde ose : « Travailler avec un matériel qui ne vous appartient pas, ça ne vous dérange pas. » Le résumé de Benoît Bruchet n’offusque pas. En effet, le 19 juin à Ballots, les cuma qui témoignent à la réunion annuelle du réseau en Mayenne ont un point commun : En matière d’acquisition de matériel, elles sont capables d’étudier les meilleures options adaptées à leur activité concernée, sans se priver de la voie ‘traditionnelle’ du bon de commande au concessionnaire local. Retour sur la stratégie d’investissement en cuma en Mayenne.

Stratégie d’investissement en cuma : comparer avant d’acheter

« Si en faisant 350 km, on gagne 15 % sur le montant d’investissement pour un tracteur, nous ne nous en privons pas », lance Stéphane Dalifard. Celui qui était le président de la cuma hôte jusqu’à il y a deux mois liste les matériels arrivés dans la cour depuis l’an dernier : « Une tonne à lisier à pendillards, la herse 4,5 m, une minipelle… Et rien que l’ensileuse, c’était plus de 350 000 €. Au final, ça fait beaucoup. »

Investissement en matériels dans les cuma

La cuma de Ballots investit pour satisfaire sa stratégie de développement des prestations complètes (©Entraid).

La cuma de Ballots a pourtant acheté cette dernière d’occasion (à 500 h rotor). Son représentant ajoute : « On regarde tout ! » La location, aussi.

A minima, le tour d’horizon permet de « se faire une idée des prix pour négocier », voire de trouver des opportunités que la coopérative saisit.

A découvrir : Dossier spécial sur le reconditionnement des matériels agricoles.

Consacrer quelques semaines de réflexion à un achat qui restera des années dans la structure

La fédération départementale avait invité la cuma de Montigné qui sera l’utilisatrice d’un 4ᵉ tracteur de Camacuma dans le département. Si son représentant n’avait finalement pas pu participer à la journée, le directeur de la fédération partage un retour d’expérience. « Il y a six mois, ils ont commencé à parler de créer l’activité. À la fin, ils ont dû mettre le holà sur les appels de concessionnaires qui les pressaient à acheter. »

Benoît Bruchet en retient un conseil qu’il adresse à l’assistance : « Prenez le temps de réfléchir votre projet ! »

Stéphane Thireau (cuma de Beaulieu-l’Oudon) évoque aussi la location, d’une certaine manière. « En somme, nous avons créé une union de cuma à qui nous louons notre ensileuse. » En effet, il y a trois ans, la mayennaise restructurait son activité d’ensilage avec deux costarmoricaines.

L’intercuma, une notion qui parle bien à l’ancien de président de la cuma de Ballots : « Si l’on a un matériel qui n’est pas rentable, autant le vendre et faire avec ceux de cuma environnantes ».

Regarder par-dessus les cloisons

Le responsable de Beaulieu-l’Oudon reprend : « Au bout de trois ans, on peut dire que notre système d’ensilage en intercuma fonctionne bien. Il y a de la logistique, donc il faut de l’organisation et anticiper. Ce n’est pas toujours évident. Mais nous trouvons toujours à nous arranger. »

De plus, la cuma réalise de l’échange de surfaces avec une voisine : « Quand elle est chez nous, Denazé profite de la disponibilité de notre ensileuse. Et ils viennent assurer le service pour nos adhérents quand notre machine est repartie en Bretagne. »

Et le représentant insiste : la cuma augmente ainsi la surface faite par machine, dans la limite de la qualité de service : « En tant qu’éleveur, je considère que le stade de récolte du maïs est super important. Nous pouvons payer un peu plus cher nos chantiers si on s’y retrouve au quotidien sur l’élevage. »

Stratégie d’investissement en cuma : faire passer la réflexion avant la négociation

L’épandage à Beaulieu-l’Oudon démontre aussi que l’investissement réussi n’est pas qu’une histoire de montant au raz des pâquerettes sur un bon de commande. « Notre dernier investissement était une tonne à pendillards de 170 000 €, donc plutôt le haut de gamme. À l’AG, les adhérents nous faisaient le retour qu’ils ont été impressionnés des gains de temps sur les chantiers. »

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Sélectionner deux matériels de la même famille pour les comparer