Connaître la dynamique de l’azote dans le sol

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Connaître la dynamique de l’azote dans le sol

On en sait encore peu sur l'activité microbiologique du sol, mais l'efficacité de l'azote dépend de l'équilibre entre les éléments présents.

Réaliser des analyses de terre permet de mieux le connaître et ajuster les doses d'engrais à apporter ainsi que son comportement dans le sol.

L’analyse de sol pour déterminer le reliquat azoté est une pratique devenue obligatoire. Au moins une fois par an, l’agriculteur doit réaliser un prélèvement du sol et l’analyser. Une valeur de l’azote présent dans le sol est alors déduite. L’agriculteur pourra ensuite ajuster la dose d’azote à apporter selon cette valeur ou les références de son secteur.

Échantillon homogène

Mais ces valeurs dépendent beaucoup de la méthode de prélèvement du sol. « Les modalités et la qualité du prélèvement ont une influence notable sur le résultat de l’analyse et donc sur le conseil qui va en découler », explique Julie Coulerot, directrice d’Agro Conseil.

Pour cela, le protocole doit être respecté. Chaque entreprise a sa méthode. « Tout d’abord, il est important de récupérer le maximum d’informations auprès de l’agriculteur, précise l’agronome. L’histoire de la parcelle avec entre-autres les cultures précédentes, les espèces et variétés implantées, les intercultures, le chaulage, le travail du sol effectué, sont des éléments à connaître pour positionner le prélèvement. »

Outre ces éléments qui serviront à préconiser la dose d’engrais à apporter, il convient également d’observer l’état de la culture en place, s’il y en a une.  » Nous intégrons également dans notre modélisation Index-N, les observations du sol et de la plante quand elle est en place au moment du prélèvement, poursuit elle. L’idée est d’évaluer le comportement de la plante sur la zone de prélèvement. »

Le parcours de l’azote dans le sol

Le mieux est de prélever de la terre dans un endroit homogène. « L’homogénéité doit être tant historique que physique, explique-t-elle. Si cela s’avère nécessaire, plusieurs zones peuvent être échantillonnées séparément ce qui donnera naissance à des conseils différenciés. » Et d’illustrer pour les céréales,  » le prélèvement se fait sur trois horizons différents afin de mieux évaluer le parcours de l’azote dans le sol au cours de la saison culturale. » La qualité du conseil de fertilisation en sera meilleure.

L’objectif est de connaître la quantité d’azote minérale présente dans le sol, certes, mais aussi de déterminer sa dynamique. « Ces mesures permettront, pour chaque échantillon représentant une zone homogène, de calculer l’azote qui sera disponible pour la plante au cours de sa croissance. La finalité étant de déterminer un fractionnement optimal pour accompagner la croissance de la culture à chaque étape critique de son développement. »

Un sol bien équilibré

De plus, la plante évolue dans un milieu vivant qu’il faut maintenir fertile. Pour cela, il faut que les éléments du sol soient équilibrés. L’azote seule ne fait pas tout, les micro-organismes du sol jouent un rôle important dans cette équation. « Plus la vie du sol sera active, plus la fertilité du sol sera élevée, précise Julie Coulerot. D’où l’intérêt de connaître la quantité de phosphore, de potasse et de magnésium dans son sol. »

Le pH va aussi jouer un rôle important dans l’équilibre du sol et l’efficacité de la fertilisation. Il faut donc veiller à l’équilibre du sol faute d’en connaître davantage sur la micro faune et flore du sol.

Connaître l’équilibre de son sol et sa dynamique permet d’anticiper les apports et les ajuster selon les conditions météorologiques. Mais une chose est certaine, « la fiabilité du conseil de fumure dépend de la qualité et représentativité de l’échantillon de sol prélevé, la qualité de l’analyse et performance du système de conseil », conclut l’agronome.

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