Haut-Ossau: la petite cuma qui monte

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Haut-Ossau: la petite cuma qui monte

Julien Peyre-Lavigne préside la cuma du Haut-Ossau, créée en 2013 avec six autres exploitants.

Les chiens de travail se chargent de l’accueil, aux avant-postes. Rencontre avec Julien Peyre-Lavigne, président de la cuma, qui nous reçoit sur son exploitation, entre l’étable, la bergerie et le laboratoire destiné à la fabrication du fromage.

Julien Peyre-Lavigne travaille avec un salarié sur son exploitation et préside la cuma du Haut-Ossau, qu’il a créée en 2013 avec six autres exploitants de ce secteur de montagne des Pyrénées-Atlantiques, près d’Aste-Béon.

Quels projets des exploitations touchent la cuma du Haut-Ossau?

Nous essayons d’améliorer notre autonomie fourragère. Nous pouvons compter sur nos surfaces et les estives vers lesquelles transhument nos brebis, et nous achetons un peu de paille en Espagne. L’année dernière, nous avons investi dans deux semoirs de semis direct Vredo en cuma, assez robustes. Ils sont destinés à recharger les prairies; parce que nos surfaces sont caillouteuses, on ne peut pas les retourner.

Il nous fallait des semoirs spécifiques. Le but, c’est d’amener de l’herbe fraîche aux bêtes. On sème des mélanges de dactyle, fétuque, ray-grass et après un peu de trèfle, lotier… On a eu les premiers retours l’an dernier et ça fonctionne. Nous devons aussi les entretenir, car nous avons localement un souci avec des chenilles (des Cirphis, qui dévorent les graminées, ndlr), qui détruisent les prairies généralement après un épisode de sécheresse.

Pour la chaîne de fenaison, c’est trop compliqué, car notre parcellaire est trop dispersé. L’autre demande, c’est sur les bétaillères, lors de la transhumance, il y a toujours des bêtes malades ou accidentées à transporter.

bergerie cuma du Haut-Ossau

Lors de la transhumance, il y a toujours des bêtes malades ou accidentées à transporter. Il y a donc une demande sur les bétaillères.

Quels sont les questionnements du groupe?

Nous avons accueilli neuf nouveaux adhérents entre 2020 et 2022, le conseil ayant souhaité ouvrir la cuma au maximum d’adhérents. On a donc créé de nouveaux groupes épandeur et sursemis, mais on atteint nos limites en termes de stockage chez les adhérents.

Nous avons donc un projet de bâtiment, nous avons besoin d’un endroit dédié. Nous avons identifié un terrain et nous attendons la réponse, avant d’aller plus loin. L’idée est d’abriter les matériels, mais également de construire une salle de réunion et un atelier.

Quelles opportunités identifiez-vous pour la cuma du Haut-Ossau?

D’abord la construction du hangar. On attend la réponse, mais si tout va bien, on devrait recourir au photovoltaïque pour en financer une grosse partie. Les communes nous soutiennent, elles sont positives par rapport à l’activité de la cuma du Haut-Osseau.

L’une d’entre elles nous a même contactés, par rapport au stockage de ses propres matériels et pour un projet de déneigement. Plus tard encore, on verra, mais on peut imaginer un salarié et un tracteur. Il y a des besoins, sur le semis et l’épandage en service complet par exemple.

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