ETA et cuma, unis pour l’ensileuse

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ETA et cuma, unis pour l’ensileuse

Pour assurer la pérennité de l'ensilage, la cuma de la Croix aux Bois de Frelinghien (Nord) et l'entrepreneur local ont fait cause commune en achetant une machine en copropriété. Les deux entités misent sur la complémentarité plutôt sur que la concurrence.

« C’est l’entrepreneur qui est venu nous voir. Il rencontrait des difficultés pour renouveler sa machine faute de volume suffisant puisqu’il ensile environ 100 à 120 ha par an. De notre côté, la cuma songeait également à renouveler sa machine, mais nous n’avons que 170 ha d’ensilage » relate Christophe Destombes, le Président de la cuma.

L’achat en copropriété est apparu comme une formule permettant de garantir une surface suffisante (près de 300 ha, principalement du maïs) pour amortir une machine performante. Juridiquement, rien ne s’oppose à cette formule d’achat partagé entre Eta et cuma. Après avoir lancé un appel d’offres en début d’année, les deux acheteurs sont tombés d’accord pour acquérir une ensileuse New Holland 9050 – 8 rangs (avec pick – up herbe), de presque 600 cv. « Nous aurions pu envisager de créer une inter-cuma, mais ce n’était pas possible dans notre région », analysent le Président et ses collègues.

Concertation mutuelle
A Frelinghien, les relations Eta – cuma ne sont pas conflictuelles. L’entrepreneur ? Un jeune récemment installé. « On le connait » assurent les responsables de la Croix aux Bois : « Il a ses propres clients qui ne viendront jamais à la cuma et nous on a nos adhérents ». Pour désamorcer tout risque d’incompréhension entre les deux, il est prévu une concertation sur les tarifs. Autre point – clé : les plannings ! « Ils feront aussi l’objet de concertation régulière pour tenir compte des évolutions météo et de la maturité du maïs, on réfléchit à un système d’affectation par jour de type, deux jours consécutifs chez l’entrepreneur et quatre jours chez nous … ». Quant à l’entretien de la machine, il a été décidé que c’est l’entrepreneur qui l’assurait, « Les frais d’entretien seront divisés au prorata du nombre d’ha réalisés. Au total, cela ne devrait pas revenir à plus cher aux adhérents qu’aujourd’hui » pronostique Christophe Destombes. Le déroulement de la première saison d’ensilage maïs devrait déjà donner des indications sur la viabilité d’une telle formule. De quoi donner des idées à d’autres groupes d’ensilage, aujourd’hui dans l’expectative ?