Faire du foin pour combien ?

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Faire du foin pour combien ?

Plus récents dans le parc des cuma : les andaineurs à tapis.

Le prix de revient des faneuses et des andaineurs s’avère raisonnable, d’autant plus quand ces matériels contribuent à récolter un fourrage de qualité.

De nombreux matériels de fenaison occupent le parc des cuma. Focus ce mois-ci sur les faneuses et les andaineurs, qui interviennent dans la chaîne de récolte du foin mais aussi de temps en temps avant l’enrubannage ou l’ensilage. Les faneuses reviennent à 12 €/ha, pour 169 ha/an. On parle ici de machines possédant en moyenne 7 toupies, pour une largeur moyenne de 7,70 m. Le gros de l’échantillon est constitué de modèles à 6 et 8 toupies. La moitié de l’échantillon s’étale entre 100 et 220 ha d’activité par an. Une fourchette normale en raison des aléas climatiques, des différences de terroir et de prise de risque de la part des adhérents. Ce critère joue sur le prix de revient, qui dépasse 18 €/ha pour les machines faisant moins de 100 ha/an, et tombe en dessous de 7 €/ha pour celle travaillant plus de 200 ha/an. Les frais d’entretien pèsent quant à eux pour 9 % du total des charges, et ce poste augmente régulièrement avec l’âge.

Surveiller le vieillissement des andaineurs

Du côté des andaineurs, le type double rotor – et le plus souvent à andain central – arrive en tête de liste. Ces matériels reviennent à 11,30 €/ha, pour presque 300 ha/an. Là aussi, ce volume d’activité se révèle assez variable, avec des conséquences sur le prix de revient. Les frais d’entretien pèsent un peu plus que pour les faneuses, 13 % des charges totales. Et ce poste augmente sensiblement avec l’âge. Le travail sur fourrage vert, avant enrubannage ou ensilage, ainsi que sur paille (doublement d’andains), est plus usant que sur du foin.


Soleils et tapis pour la fenaison

Il existe également un petit parc d’andaineurs à soleils, qui semble stable. Ils offrent un certain respect du fourrage, pour un prix d’achat raisonnable. Citons le prix de revient relevé dans l’Ouest pour ces matériels : 10 €/ha, dont 1,50 €/ha d’entretien, pour 299 ha/an. Aujourd’hui, la catégorie des andaineurs à tapis, plus récente sur le marché, connaît un certain essor. Dans le grand Est, ces matériels reviennent à 20,20 €/ha, pour 673 ha/an. Achetés presque quatre fois plus cher que les modèle à double rotor, ils doivent tourner nettement plus pour rester abordables.

Dans une partie des cuma, ils interviennent en fait devant l’ensileuse. Dans ces groupes, aucun andainage n’était précédemment réalisé à cause du risque de pierres dans le fourrage. L’arrivée de l’appareil à tapis permet alors de réduire le coût de l’ensileuse, sans prendre trop de risques avec les cailloux. La conduite de ces andaineurs demande un peu de savoir-faire, d’où parfois le choix de confier celle-ci à un salarié. Dans l’Ouest, le tarif typiquement pratiqué pour cette prestation s’élève à 135 €/h tout compris, soit 24,50 €/ha sur la base d’un débit moyen de 5,50 ha/h.

Globalement, on observe une certaine tendance à augmenter la capacité des faneuses et des andaineurs dans le but d’assurer une capacité de frappe plus importante. C’est devenu nécessaire pour mieux profiter des fenêtres climatiques durant les périodes de fenaison. Mais c’est également justifié économiquement aux yeux des éleveurs cherchant une herbe de haute valeur alimentaire.

Pour plus d’informations, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com