Une chaîne de récolte pour une herbe de qualité

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Une chaîne de récolte pour une herbe de qualité

Un des derniers investissements du groupe : l'andaineur SIP tracté.

Deux andaineurs à tapis complètent la chaîne de récolte de l’herbe dans les deux cuma de Charnizay (37). Au service d’éleveurs exigeants sur la qualité du fourrage.

La récolte de l’herbe est au cœur des préoccupations des éleveurs des cuma de L’Arc en Ciel, et L’Espoir, dans la commune de Charnizay (Indre et Loire). Après un long travail de réflexion et d’expérimentation structuré dans un GIEE, ce groupe dispose aujourd’hui d’un parc très performant. Frédéric Cadieu, président de la cuma L’arc en ciel, résume l’enjeu. « Nous basons nos rations sur l’herbe, il nous faut donc récolter un produit avec un maximum de valeur alimentaire. Ce qui veut dire faucher une herbe jeune, réaliser plus de coupes dans la saison, et mettre en place une chaîne de récolte pour baisser rapidement en taux de matière sèche. » La force de frappe des deux cuma est donc importante : groupe de fauche, andaineurs à tapis, etc. Cela représente des charges de mécanisation non négligeables « mais qui en valent le coup si c’est pour obtenir un produit de grande valeur alimentaire. »

Priorité à la valeur alimentaire

En 2023, une bonne partie des adhérents pu faire une première coupe dès février. Le bon stade était atteint, notamment grâce à un début d’hiver doux et aux reliquats d’engrais de 2022. D’autre part, il faisait beau pour entrer dans les parcelles. Ils ont donc saisi l’opportunité. En avril, c’est donc déjà une seconde coupe qui se présente, avec une belle qualité. Pour situer le niveau habituel atteint dans le groupe : 15 à 20% de MAT et 0,95 à 1 UF/kg MS. Il reste à espérer de la pluie en quantité suffisante pour la suite de la saison 2023.

Récolte de l’herbe avec une faucheuse sans conditionneur

Dans ce groupe, l’itinéraire dominant pour la coupe de printemps fait appel au combiné de fauche sans conditionneur de 9,50 m. L’éleveur fane dans la foulée pour profiter à plein du soleil. Puis interviennent les andaineurs. Deux appareil à tapis, un ROC RT 730 et un SIP Air 500 T, complétés en cas de besoin par des modèles plus classiques à rotor. Jérôme Peltier, un des utilisateurs, en explique les avantages. « Selon la quantité d’herbe, nous pouvons facilement regrouper plus ou moins le fourrage afin d’obtenir un andain suffisamment fourni. En formant l’andain au centre, on ramasse 7,30 mètres. Mais en déposant l’herbe vers l’extérieur, on peut faire un andain avec 18 ou 20 mètres de coupe si besoin. L’ensileuse est toujours bien alimentée tout en ayant un pick-up étroit, qu’on n’a pas besoin de dételer pour les déplacements. »

Moins d’heures d’ensileuse

Frédéric Cadieu ajoute d’autres aspects positifs à ces gros andains. « En petit rendement, on réduit les passages d’ensileuse et de remorques dans la parcelle. La machine avance moins vite, c’est plus facile pour les chauffeurs des bennes. Et il nous est arrivé de rentrer 60 hectares en une journée. » En tournant moins d’heures, l’ensileuse revient par ailleurs moins cher, ce qui compense aussi le coût de l’andainage. Freddy Renard, un des adhérents chargé de conduire la John Deere 8300, apprécie, lui aussi. « Nous avons toujours de beaux andains, dès lors que celui qui andaine est vigilant sur ses réglages. Sinon, on crée des bouchons qui sollicitent le pick-up de l’ensileuse. Il faut aussi choisir un pick-up qui avale bien, avec une vis de gros diamètre. »

Frédéric Cadieu

Frédéric Cadieu.

Gare au vent pendant la récolte de l’herbe

Autres points fort des appareils à tapis : peu de cailloux dans l’herbe, et, en bout de champ, la possibilité de garder du fourrage sur le tapis pour de déposer sur l’andain suivant, pour une meilleure finition. En revanche, les utilisateurs soulignent un inconvénient propre au ROC : en cas de vent, les brins courts et secs ont tendance à s’envoler au lieu de se poser sagement sur le tapis. C’est pourquoi, lors de l’achat d’un second andaineur à tapis, les responsables de la cuma ont opté pour un SIP, conçu différemment. Il se révèle moins sensible au vent, mais par contre moins adapté aux gros volumes de fourrage.

Jérôme Peltier

Jérôme Peltier.

Séchage en grange

Frédéric Cadieu fait partie des utilisateurs du SIP, notamment parce qu’il pousse plus loin le préfanage. En effet, il récolte à l’autochargeuse pour alimenter une installation de séchage en grange. Il a d’ailleurs investi à titre individuel dans un second SIP, un frontal de 3 m, qui booste la productivité du 5 mètres de la Cuma. Il évite également de rouler sur le fourrage sur le pourtour des parcelles.

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