Faire fortune dans l’agro-alimentaire…

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Faire fortune dans l’agro-alimentaire…

Une soixantaine des familles parmi les plus fortunées de France, détiennent du patrimoine professionnel dans des entreprises agro-alimentaires, principalement dans le secteur du vin. (Crédit : Créative Commons 3)

Le magazine Challenge vient de publier, comme tous les ans, le classement des 500 premières fortunes. Plusieurs familles à la tête d’entreprises du secteur agro-alimentaire figurent en bonne place…

Tous les ans, l’édition estivale du magazine économique Challenges dresse l’inventaire des fortunes françaises. Les 500 premières totalisent 1 170 milliards d’euros. Si vous détenez plus de 235 millions d’euros, vous pouvez espérer entrer dans ce classement prestigieux qui compte 141 grandes fortunes. Certaines grandes familles ont construit de véritables empires. Bernard Arnaud (LVMH) figure à la première place. Le secteur du luxe et des cosmétiques draine beaucoup de richesses. Idem pour le secteur de la distribution. À la huitième place du classement, Gérard Mulliez et sa famille (Auchan, Boulanger, …) dirigent un groupe qui dépasse les 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Mais on trouve également dans ce classement, des fortunes du secteur agro-alimentaire…

Les produits laitiers, c’est bon pour la vie !

La dixième place du classement est occupée par Emmanuel Besnier et sa famille qui détiennent 100 % du groupe Lactalis.  D’autres acteurs du secteur laitier figurent aussi dans ce palmarès. Les héritiers des fromageries Bel à la 64e place. La famille Bongrain, à travers le groupe Savencia, à la 200e place, et la famille Vasseneix, fondatrice de la laiterie de Saint-Denis de l’Hôtel, s’affichent en 489e position.

Champagne et vins de renom

Le domaine des vins et spiritueux compte une quarantaine de familles appartenant au cercle des 500 plus fortunées. Elles règnent sur des appellations « chic » et … rentables. Des dynasties aisées, ou des personnalités huppées diversifient ainsi leur patrimoine en rachetant des crus classés, notamment en Provence. On rencontre aussi dans ce secteur de luxe, des patronymes biens connus : Moët et Chandon à la 18e place, Marc Hériar-Dutreuil  à la 32e place, qui détient la majorité du groupe Rémy Cointreau. Beaucoup de fratries possèdent tout ou partie de grands domaines viticoles réputés, avec des étiquettes prestigieuses : Saint Émilion, Romanée-Conti, Pomerol, Châteauneuf du Pape, Pommery…

Viande, engrais, pomme de terre, semences…

La famille Roquette, dont le nom est bien connu chez les producteurs de pommes de terre, conforte sa 39e place au classement. Elle est devancée de deux places par Daniel Rouiller, aux commandes du groupe Timac, spécialisé en nutrition végétale et animale. Dans le secteur de la viande, cette fois, on distingue l’enseigne LDC spécialisée en volailles, qui a pour actionnaire majoritaire la famille Lambert, à la 156e place. Du côté de la viande bovine, Jean-Paul Bigard pointe à la 178e place. Il est en recul cependant dans le classement. L’envolée des coûts et le recul de la consommation ont freiné les performances financières du groupe éponyme. Citons enfin, François et Bruno Desprez, à la tête d’une entreprise semencière bientôt bicentenaire.

Au fil des générations, certaines familles fortunées sont désormais minoritaires dans l’actionnariat de l’entreprise d’origine. Des investisseurs extérieurs en ont pris le contrôle. À l’inverse, d’autres familles demeurent majoritaires dans le capital des sociétés et restent aux manettes de la direction. Cependant, la transmission de ces sociétés à caractère familial, avec d’énormes capitaux en jeu, représente un défi majeur.

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