Haute-Garonne et Ariège : une assemblée de cumistes joyeuse et inspirée

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Haute-Garonne et Ariège : une assemblée de cumistes joyeuse et inspirée

Alain Barbe, viticulteur frontonnais et président de la fédération de cuma de Haute-garonne et d'Ariège, lors du rapport moral. Et oui, il y a un bien un gros dé sur la table! Il servira à dérouler le rapport d'activité.

Ludique, instructive, optimiste: c'était l'assemblée générale des cuma de Haute-Garonne et d'Ariège, le 14 décembre à Lavelanet-de-Comminges (31). Les participants ont pu goûter au dynamisme de l'équipe, et apprécié le témoignage de la joueuse de rugby internationale Manon André, désormais agricultrice en Ariège.

Alain Barbe, viticulteur frontonnais et président de la fdcuma de Haute-Garonne et d’Ariège, a résumé d’emblée le fil conducteur de la fédération, qui accompagne au quotidien 129 cuma dans les deux départements. « La proposition de l’équipe de la fédération, élus et salariés, vise à consolider les groupes d’agriculteurs en cuma », a-t-il posé. « Ce avec l’acquisition de tracteurs et de hangars, et/ou de salariés. Et avant d’accompagner l’agrivoltaïsme sur nos terres, nous voudrions l’accompagner sur les toitures des hangars de cuma, notamment. »

Création d’une SAS pour les projets de solaire sur hangars

Un projet qui se matérialiser rapidement avec la création d’une SAS destinée à mutualiser les coûts et réflexions sur les toitures photovoltaïques, « mais aussi à acquérir une force de frappe et le soutien de partenaires », a souligné la directrice, Magali Laporte. 

L’équipe a ensuite entraîné les participants dans un jeu de l’oie destiné à exposer les réalisations quotidiennes de l’équipe auprès des cuma.

En jetant un dé, l’assemblée a par exemple appris que les cuma du secteur avaient acquis 6 tracteurs en commun en 2023, des projets qui structurent fortement les groupes. 

« Certaines cuma fusionnent, mais le chiffre d’affaires de nos cuma progresse », a aussi noté Julien Martin, animateur agroéquipement.

Recours croissant aux matériels d’occasion dans les cuma de Haute-Garonne et d’Ariège

Julien Martin a également souligné un recours croissant aux matériels d’occasion. Et la volonté de la fédération de continuer à organiser des démonstrations de matériels en maillant le territoire: « Nous sommes dans l’attente de vos attentes pour ces sujets », a-t-il plaisanté. 

Augustine Dabout a pour sa part présenté les thèmes de DiNA*  réalisés dans l’année, et qui permettent aux cuma de se faire accompagner pour résoudre une large variétés de problématiques, des stratégies d’investissements aux impayés, en passant par le renouvellement de la dynamique… pour un coût très réduit. 

Hugues Coural, comptable et animateur, a souligné l’intérêt pour les responsables de se pencher sur la numérisation des documents, comme les factures, qui devraient permettre d’automatiser les bons de travaux. Là encore, la fédération peut apporter son soutien pour mettre à disposition des solutions techniques gratuites ou peu coûteuses.

Le collectif pour faire avancer les projets

Côté administrateur, Éric Genest est intervenu pour appeler les agriculteurs à le contacter pour tout projet car il siège pour la fédération aux commissions départementales d’orientation agricole (CDOA) et de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPNAF).

« Nous avons notre mot à dire et nous pouvons défendre des projets », a-t-il rappelé. Enfin, les participants se sont accordés à l’unanimité sur le principe d’une augmentation de 4% sur les cotisations, qui vont permettre à l’équipe de développer encore ses actions d’animation au service des cuma. 

Manon André, une pyrénéenne engagée en agriculture

La jeune femme, joueuse internationale de rugby de 2009 à 2017, est intervenue pour relater son parcours, qui l’a menée de la ferme familiale en Ariège à jouer trois coupes du monde de rugby féminin (Angleterre, France, Irlande).

Désormais en cours d’installation au côté de son père et de son frère, elle a à cœur de « valoriser leur travail via l’écoulement des produits de leurs troupeaux — brebis tarasconnaises et vaches gasconnes — en circuits courts et vente directe. »

La question qui taraudait l’assemblée n’a pas manqué: oui, l’exploitation adhère aux cuma de Cérizols et de Saint-Gaudens. Le secret, selon Manon André, pour qu’un collectif fonctionne?

« Il faut un cadre. Ne pas tricher, être vrai. C’est le monde paysan, ma famille, qui m’ont permis d’atteindre tout cela avec le rugby. Et au rugby, ce qui m’a permis de me révéler, c’est que tout le monde a sa place, à condition de respecter ce cadre. Cela permet de faire cohabiter une diversité énorme, de milieux sociaux, de personnalités, de physiques! », a résumé la jeune femme, qui en parallèle de sa carrière sportive, a travaillé en tant qu’animatrice au sein de l’association d’éducation et d’insertion par le sport, Rebonds

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