Dans le Tarn, « la cuma, c’est le groupe ultime »

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Dans le Tarn, « la cuma, c’est le groupe ultime »

L'intercuma de Monestiès, dans le Tarn, devant son trieur.

Les adhérents des cuma du Tarn demandent à leur fédération d'accentuer encore son rôle de "catalyseur de rencontres". Car, disent-ils, "la cuma, c'est le groupe ultime", ont relaté les responsables lors de l'assemblée générale de la fédération, qui s'est tenue le 12 décembre à Carlus.

L’équipe de la fédération des cuma du Tarn est au point sur le conseil technique. Sur la base de binômes élu/salarié, elle l’a démontré en évoquant ses projets phares thème par thème (lire ci-dessous « Quelques instantanés ») dans son rapport d’activité. Sous l’impulsion du conseil d’administration, le groupe s’est interrogé en 2023 sur ce que souhaitent ses adhérents-agriculteurs. Après avoir planché sur le sujet en séminaire, l’équipe a sondé ses adhérents à travers ses traditionnelles réunions de petites régions.

Renforcer les fondamentaux des petites coops que sont les cuma dans le Tarn

Daniel Fabre, le nouveau directeur de la fdcuma81 a résumé les réponses. Ces dernières renforcent les fondamentaux des petites coopératives que sont les cuma: « En premier lieu, les participants, nous demandent de promouvoir le travail en commun, dans un contexte climatique de plus en plus bousculé », a-t-il posé.

Ensuite, « ils ont plébiscité l’optimisation des coûts… et le fait de se retrouver. La cuma apparaît comme le groupe ultime. Enfin, a émergé une forte demande de s’emparer des sujets innovants, avec les autres acteurs des territoires. »

« Les participants ont demandé à l’équipe de devenir un catalyseur de rencontres, pour qu’à l’échelle des territoires, les forces puissent s’exprimer », a-t-il résumé.

« Nous devons encore formaliser notre plan d’actions », a noté le président de la fédération, Émile Fabriès.

Le partage du matériel est un point de départ

« Toutefois, je souhaiterais poser trois grands principes qui vont régir notre travail, a-t-il souligné. D’abord conserver un maillage dense en cuma dans nos territoires, c’est une richesse. Ensuite, réaffirmer et cultiver le collectif. Certes, il y a le partage de matériels, mais beaucoup d’autres possibilités existent, émanant de ce point de départ. Enfin, s’adapter aux enjeux d’avenir et participer à la vivabilité de nos territoires et de notre métier. C’est pour cela que nous continuerons à nous investir fortement sur le thème de l’emploi partagé en cuma. »

« Optimisons les dynamiques, et gardons un maximum de cuma là où cela est possible », a-t-il conclu.

« Sans aller jusqu’à la fusion, il y a beaucoup de possibilités », a réagi Arnaud Soulet, de la cuma de Lombers. « Et ce sont ces échanges entre cuma qui seront importants dans les années à venir. J’ai entendu que des cuma, par exemple, invitent leurs voisines pour leur assemblée générale. Je compte bien mettre cela en place. »

Quelques instantanés « made in Tarn »

Territoires : Dans le droit fil des enjeux posés par l’assemblée générale, Jerôme Carcenac, de la cuma de Moularès est aussi venu témoigner sur les liens entre cette cuma et sa voisine, la cuma de Tanus, avec systématiquement un travail commun autour des divers projets.

Sébastien Astorg et Patrick Nari, animateurs-comptables, ont illustré le travail réalisé entre plusieurs cuma d’un même territoire sur des chantiers d’ensilage, sur l’achat d’une bétaillère… Le soutien réalisé par les deux animateurs et Angélique Baudy, comptable, sur la modélisation économique et la gestion vient rassurer les collectifs sur les faisabilités.

Subventions: « Nous sommes en année de transition entre deux programmes de soutien feader/Région », a résumé Claire Bertolotti, chargée de ces dossiers à la fdcuma81. « Mais les cuma ont continué à investir pour fournir à leurs adhérents des matériels et services de qualité. »

Agroéquipement: Sébastien Jalby, animateur agroéquipement, a souligné le travail engagé sur la création de références en participant à des essais. C’est le cas sur la modulation des engrais en viticulture, sur les compteurs d’activité (par exemple sur les broyeurs, des matériels difficiles à « suivre » et à facturer), et à venir sur 2024, sur l’impact des TCS sur les résidus dans le bassin versant Tarn Aval.

Le « boom » du solaire sur les toits de hangars de cuma

Les activités « Environnement/Territoire » de la fédération ont été marquées par le « boom » du solaire sur les toits de hangars de cuma, permis par la création de SAS, mais aussi le dynamisme sur le bois-énergie et les collectes de filets et plastiques, mis en lumière par Marie Kuhn, qui coordonne aussi les nombreuses actions de communication de la fédération, notamment sur internet (newsletters et réseaux sociaux en tête).

Emploi: l’équipe, via le travail de Régine Astruc, continue à accompagner le développement de  l’emploi dans les cuma sous toutes ses facettes, au quotidien, avec une emphase particulière sur la sécurité (accompagnement au Duer, aux équipements facilitant la sécurité) et l’apprentissage. Ce fut aussi l’occasion de parler du travail du pôle social de l’AGC – organisation commune mise en place avec des fédérations voisines – et le soutien apportée par Audrey Galinié aux cuma sur les volets techniques des emplois (contrats, payes, DSN, lien avec les organismes…).

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