Le relay-cropping ouvre un champ au sorgho

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Le relay-cropping ouvre un champ au sorgho

Implanter du sorgho au printemps dans une céréale d’hiver en place semble être un moyen efficace de valoriser un double cultures (@T. Deschamps – Arvalis)

Dans un essai conduit par Arvalis l’an dernier, la production réalisée sur une année est améliorée en associant deux cultures, l’orge et le sorgho. La conduite en relay-croping tire largement son épingle du jeu par rapport à la conduite en double cultures successives.

En 2018, Arvalis a conduit des essais avec le sorgho. L’institut technique a proposé trois conduites : le culture classique (uniquement sorgho), le relay-cropping (orge + sorgho) et la double culture (orge, puis sorgho). Par rapport à cette dernière, la deuxième modalité, le relay-cropping, offre à la culture relais plusieurs avantages reposant sur le fait qu’elle dispose de plus de temps pour réaliser son cycle : plus de rendement, avec un meilleur taux d’humidité, étaient notamment attendus, et ils ont été obtenus.

En effet, par rapport à une récolte unique de sorgho implanté début mai (93.3 q/ha à 18,3% d’humidité), le sorgho conduit en culture relais, lui aussi semé en mai et récolté mi-octobre, offre un rendement de 56,4 q/ha (à 20,9 %), qui s’ajoute aux 58 q/ha d’orge obtenus pendant l’été. Dans la modalité double-cultures, le sorgho semé fin juin et moissonné fin octobre rend 37,2 q/ha à 26,9 % d’humidité. Peu de différence pour l’orge. En culture classique la céréale à paille est sortie à 62,2 q/ha. La perte liée à la présence du sorgho n’a donc été que de 5% mais elle peut atteindre 10 à 15% d’après les observations faites dans des précédents essais.

Cette année, dans cette parcelle irriguée et avec des adaptations du semoir et du tracteur pour implanter la culture de printemps dans l’orge d’hiver, ainsi que de la moissonneuse qui ramasse l’orge (patins Flexxfinger), le sorgho relay-cropping obtient un résultat prometteur qui doit être confirmé par d’autres essais. Cultiver trois cultures en deux ans est une opportunité intéressante à condition de maîtriser les coûts de production et de palier le risque de déficit hydrique. Le relay-cropping pourrait être un moyen de la sécuriser.

Retrouvez plus de détails sur ces essais