Les parcours atypiques enrichissent un collectif

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Les parcours atypiques enrichissent un collectif

Un hasard du quotidien agricole lui a fait découvrir la cuma. Clare Meers est aujourd'hui vice-présidente.

Après d’autres carrières, Clare Meers s’installe en Vendée en 2003. À Saint-Paul-Mont-Pénit, elle cultive 110 ha et gère déjà un troupeau de 200 brebis, avec le concours de la cuma Formule 2000, dont elle est devenue vice-présidente.

Quatre cent cinquante brebis Lacaune viennent d’arriver sur sa ferme de Vendée. «Nous venons d’investir pour la création d’un atelier lait. Il permettra à mon mari de devenir conjoint-collaborateur», explique Clare Meers, L’agricultrice a grandi sur une ferme Outre-Manche. Après une première carrière militaire, elle entreprend une suite à cette histoire familiale. Et aujourd’hui, elle est engagé dans sa cuma.

«Des adhérents avec un parcours atypiques, c’est véritablement une force dans un groupe. Cela nourrit les échanges qui nous font évoluer», analyse Cyril Baty, un autre administrateur de la cuma Formule 2000.

«Notre cuma, c’est un super outil. Mais il est fragile.»

Peu après son installation, Clare Meers, guidée par une histoire de tracteur embourbé, découvre la cuma. «Nous étions allés chercher de l’aide chez le voisin. Or, c’était l’ancien de la coopérative. Il nous a donné un coup de main. Il nous a aussi parlé de la cuma. Aujourd’hui, nous utilisons le télescopique, le matériel de travail du sol et d’épandage, ou encore les bennes pour les récoltes d’herbe. » L’agricultrice retient surtout cette notion d’échange. «Je me sentais assez isolée lors de l’installation. Là, j’ai fait connaissance avec les autres agriculteurs. Je me suis intégrée. Nous discutons des pratiques. Et il y a aussi l’entraide. C’est aussi important.»

Pour Clare Meers, « tout le monde doit jouer le jeu »

Clare se dit attachée à participer aux quelques réunions nécessaires à la vie du groupe. En effet, pour qu’il fonctionne, «tout le monde doit jouer le jeu.» Cela passe par s’investir. Elle analyse: «il suffirait de peu pour que tout s’arrête.»

Ce qui ne semble pas trop au programme du collectif qui vient d’organiser une tournée avec le Père Noël. Car la cuma prend le temps d’organiser aussi des événements conviviaux et fédérateurs. La dernière en date, avec le traineau-bétaillère, c’était d’ailleurs «une idée venue avec Clare, qui avait connu ce genre de choses en Angleterre», narre Cyril Baty.

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