La "pesée" des emplois en cuma: une étape importante, à réaliser avant l'établissement de la paye de janvier 2021.
Les employeurs de salariés permanents en cuma doivent “reclasser” ces emplois avant l'établissement des bulletins de paie de janvier 2021. Voici 8 exemples concrets, établis sur la base de postes fréquents dans les cuma, chauffeurs et mécanos en tête.
C’est un peu le cadeau que les employeurs agricoles n’attendaient pas sous le sapin. En effet, ils ont pour mission de “reclasser” tous les postes de leurs salariés permanents, en raison de la mise en œuvre de la nouvelle Convention collective pour les salariés de la production agricole et des cuma. Et ce, avant l’établissement des bulletins de paie de janvier 2021. Comment procéder à ce reclassement des emplois avec la nouvelle Convention collective ?
Reclassement des emplois avec la nouvelle Convention collective : 5 critères
Tout d’abord, chaque emploi permanent en cuma doit faire l’objet d’une évaluation des compétences selon 5 critères classants:
la technicité
l’autonomie
la responsabilité (sub-divisée en 2 catégories)
le management
le relationnel
Cette “pesée” des emplois de la production agricole et des cuma intervient dans le sillage de l’adoption de la nouvelle Convention collective nationale des salariés de la production agricole et des cuma, avec pour objectif de « garantir un classement juste et équitable de l’ensemble des emplois (…) selon des critères unifiés », « au regard de critères modernes », et de « mettre à jour l’ensemble des emplois », selon les rédacteur du Guide pédagogique destiné à aider employeurs et salariés au reclassement (disponible ci-dessous).
Un salaire minimum, pas un salaire réel !
En outre, il est important de noter que « pour les salariés en poste à la date d’entrée en vigueur, cette nouvelle pesée de l’emploi ne peut pas entraîner de baisse de la rémunération », souligne Christophe Nicaud, animateur Emploi au sein de la fédération des cuma Bretagne-Ille-Armor.
Par ailleurs, il faut aussi noter qu’il s’agit de reclasser des « emplois » sur la base d’un socle de compétences « essentielles », et non de reclasser des salariés. De même, il s’agit de définit un salaire minimum, et non un salaire réel.
Concrètement, chaque critère est associé à plusieurs degrés de maîtrise, eux-mêmes associés à un nombre de points. La somme de ces 5 nombres de points mène à un coefficient, situé dans des paliers, eux-mêmes associés à un salaire minimal.
Ainsi, deux documents permettent de s’y retrouver.
D’une part la Convention collective nationale de la production agricole et des cuma. Elle comporte dans ses pages et en annexe (p. 11, 12 et 26) les tableaux avec les nombre de points associé à chaque degrés pour les 5 critères classants, les palier et les minima salariaux assortis
D’autre part un Guide pédagogique pour faciliter cette “pesée” des emplois
8 cas-repères
Enfin, pour aller plus loin, voici 8 cas-repères construits par Christophe Nicaud, basés sur des postes fréquemment retrouvés dans les cuma.
A noter, ces exemples ont été construits sur des emplois nécessitant souvent une maîtrise confirmée du métier. Les employeurs peuvent tout à fait décider de faire varier le degré de technicité associé à l’emploi, tout comme les autres critères classants.
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