Séparateur de phase : le secret, brasser, brasser et encore brasser
Déjà huit ans que le séparateur de phase mobile de la cuma du Beaufortain (Savoie) est en service. Un fonctionnement en intercuma avec 32 adhérents pour des tournées sur plusieurs communes.
Le séparateur de phase est installé sur une plateforme Ampliroll qui est chargé sur un camion pour les transferts entre exploitations.
Publié le 30 avril 2020
/ Mis à jour le 24 avril 2020 à 12:22
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Auteur : Pierre-joseph Delorme
30usieurs problématiques ont conduit les adhérents de la cuma du Beaufortain à envisager l’investissement dans un séparateur de phase. «Il y avait déjà une tendance à l’agrandissement des bâtiments, une augmentation du cheptel et un manque de place pour le stockage du lisier» reconnait Nicolas Bochet, président de la cuma. «En plus, les périodes d’épandage ont été raccourcies. Il fallait donc à un moment pouvoir libérer de la place dans les fosses en tenant aussi compte de la pression environnementale.»
L’idée du séparateur de phase s’est imposée. «Il fallait un système transportable, autonome et opérationnel rapidement afin de pouvoir se rendre chez les différents adhérents.» Pour cela, le séparateur est installé sur une plateforme Amplirool et chargé sur un camion ce qui permet de limiter les temps de transport sur les routes de montagne par rapport à un tracteur. Arrivé sur l’exploitation, il est posé à l’endroit désiré. «Le chauffeur du camion fait la mise en route et ensuite l’adhérent gère le chantier.» Accolé au séparateur, un tapis permet de transporter la phase solide dans une benne. L’ensemble est monté sur une tourelle, bien pratique pour s’adapter rapidement aux différentes configurations rencontrées dans les exploitations. L’énergie nécessaire au fonctionnement de l’ensemble provient d’un groupe électrogène de 45 kVA. On l’utilise également l’été pour alimenter les salles de traite mobiles en alpage.
Le camion permet la mobilité du dispositif.
Entre 7 et 8000 m³/an
Le séparateur de phase regroupe cinq cuma dans une intercuma et concerne 32 adhérents. La période d’utilisation va de février à début avril, «avec quelques chantiers en octobre.» Le nombre d’heures d’utilisation est de 300 par an avec en moyenne 30 m³/h de lisier traité suivant sa qualité. «Le secret pour avoir un rendement à l’heure correct est de brasser, brasser et brasser encore. Le lisier est plus homogène et le séparateur fonctionne plus régulièrement.»
Pour 30m³ de lisier traité par heure, on obtient environ 10m³ de matière solide avec un taux de matière sèche entre 20 et 25% suivant les réglages. «Cela permet de gagner 30% de place dans les fosses à lisier. La partie liquide est plus homogène, plus facile à épandre et moins odorante. Pour la partie solide, après trois semaines de compostage, il n’y a plus aucune odeur. Ce qui permet de travailler près des habitations sans problèmes là ou l’épandage de lisier est interdit.»
Cela fait huit ans qu’on l’utilise. «Le renouvellement? Pour le moment cela fonctionne bien. Pour l’avenir, on réfléchit plutôt à installer deux séparateurs en parallèle pour des chantiers plus rapides. Mais le but c’est aussi de rester au même tarif.»
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