82 € tout compris l’hectare labouré

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82 € tout compris l’hectare labouré

La cuma de la Vallée de la Joigne, propose un service de labour à la carte, à la pointe de la souplesse et de la performance.

Les adhérents disposent de trois charrues qu’ils peuvent solliciter, pour 22 €/ha, avec ou sans tracteur, et avec son chauffeur ou non. Sans axer ses prestations complètes sur le labour, la cuma de la Vallée de la Joigne, dans la Manche, propose un service particulièrement performant.

Afin de proposer une prestation de labour intéressante, fin 2021, la cuma de la Vallée de la Joigne renforce son parc de charrues. Deux modèles 6 corps remplacent alors une autre de même format. Illustration d’un certain regain d’intérêt pour la pratique. L’une était neuve. L’autre était une occasion récente, bien dotée question options. Et après cette opération dont le montant atteignait 44 000 €, soulte incluse, la cuma du centre Manche renouvelait sa charrue 5 corps l’année suivante. « Nous avons ainsi trois charrues récentes, donc nous avons encore très peu de frais d’entretien », observe le trésorier Guillaume Tirel. « Et dans notre secteur précisément, nous avons peu de cailloux. C’est assez favorable », ajoutent les salariés de la cuma dont une particularité est de développer fortement l’offre de prestations complètes ces dernières années.

La possibilité de prestation de labour facilite le travail des adhérents

La cuma dipsoe de la traction pour assurer la prestation de labour

Sylvain Lebehot, président de la cuma de la Vallée de la Joigne.

Après une période de fort engouement pour les techniques d’implantation simplifiées, « on s’aperçoit que la charrue retourne chez des agriculteurs qui avaient arrêté de labourer », note le président de la cuma de la Vallée de la Joigne, Sylvain Lebehot. Dans ces systèmes, « ça peut être vraiment compliqué de gérer la pression des adventices », confirme Camille Hebert.

L’hectare labouré revient à 82 €/ha tout inclus

cuma de la Vallée de la Joigne - coût du labour

Ce système apporte à la cuma de la Vallée de la Joigne de la souplesse et un tarif compétitif.

Atténuer la quantité de travail nécessaire à l’implantation des cultures est un des arguments favorables à l’essor des techniques simplifiées. Pour les éleveurs de la cuma de la Vallée de la Joigne, la délégation des chantiers est devenue une autre possibilité de gain de temps. « C’est vrai que quand les gens n’ont pas le temps, c’est un vrai plus d’avoir cette solution », appuie le président de la cuma.

Néanmoins, ce n’est pas le labour qui a la priorité de ce format de service. « Souvent, les adhérents peuvent le faire eux-mêmes », argumente Sylvain Lebehot. Lorsque les chauffeurs salariés interviennent, c’est avant tout « pour des matériels plus techniques. Les adhérents ne prennent jamais la tonne à pendillards par exemple. Les salariés font quasiment tout le semis aussi. En revanche, la charrue, c’est beaucoup plus simple à utiliser ».

La prestation est possible pour le labours à la cuma de Cnisy

Camille Hebert est un des chauffeurs-mécaniciens qui réalisent du labour.

La prestation de labour fait grossir le matériel de la cuma

Au-delà de l’augmentation, « le volume d’activité des charrues reste assez aléatoire d’une année à l’autre », précise Guillaume Tirel. « Pour donner un ordre d’idée, nous faisons peut-être 150 ha de labour en automne. Et 350 ha pour le maïs. » Dans ce total printanier qu’indique le trésorier, la prestation représenterait tout de même plus de 100 ha sur la dernière campagne. « On prend un peu le matériel disponible dans ces cas-là. Souvent, c’est avec les tracteurs de 195 ch ou celui de 145 ch », souligne Camille Hebert. Tout compris, l’hectare labouré revient ainsi aux alentours de 82 € à l’adhérent.

La cuma concilie souplesse, accessibilité du service et compétitivité

Avec des chauffeurs spécialisés, « on investit plus facilement dans du matériel technique et performant, pointe le président de la cuma. Les salariés qui font le boulot connaissent le matériel. Et ils font ça toute la journée. » Plus facile en effet, dans ces conditions, d’acquérir des outils plus gros, potentiellement moins coûteux à l’usage lorsqu’ils sont valorisés à la hauteur de leur capacité. Pour autant, la cuma de la Vallée de la Joigne n’a pas appliqué ce principe à son activité labour. « Le service complet sur ce chantier reste souvent du dépannage, répète le président. Nous voulions rester avec des matériels adaptés aux tracteurs des adhérents aussi. » La présence de trois outils dans le parc conforte un autre objectif de l’activité qu’indique le trésorier : « Garder de la souplesse. »

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